Décédé le 10 mai dernier en détention dès suites de maladie, Etienne Yakanou, militant de l’Alliance Nationale de Changement (ANC, opposition), interpellé arbitrairement dans l’affaire des incendies de marché a été conduit samedi à sa dernière demeure.
La cérémonie d’inhumation s’est déroulée à son village natal à Assahoun (35 km au nord ouest de Lomé) en présence d’une forte délégation des militants et sympathisants de son parti, des responsables des deux regroupements de l’opposition : collectif sauvons le Togo et de la coalition arc-en-ciel.
La cérémonie d’enterrement est précédée de la veillée funèbre marquée surtout par une messe à l’église Saint Antoine de Padoue de Hanoukopé.
Le président de l’ANC, Jean-Pierre Fabre a rappelé pour la circonstance la détermination du défunt Yakanou qui a été l’un des militants qui luttait farouchement pour l’avènement d’une société démocratique au Togo.
« Nous aurons préféré Étienne Yakanou vivant, mais le pouvoir l’a rendu mort », a lancé M. Fabre sous le coup de l’émotion.
La coordinatrice de la coalition arc-en-ciel, Brigitte Adjamagbo a pour sa part, demandé au pouvoir de Faure Gnassingbé de libérer tous les détenus illégalement détenus dans cette affaire d’incendie.