Le nouveau Président élu de la République du Mali est en France depuis dimanche. Ibrahim Boubacar Keïta a eu ce mardi, une rencontre avec le président français, François Hollande à l’Elysée.
Les deux hommes s’étaient déjà rencontrés il y a deux semaines, précisément le 19 septembre lors de l’investiture officielle d’IBK au stade de Bamako.C’est donc dire que le nouveau régime malien est bien dans les bonnes grâces de la France, que sa politique qui n’est même pas encore opérationnelle sera d’office approuvée par la France, les français et la communauté internationale dans son ensemble.
Mais c’est aussi clair que ce n’est pas le cas pour le régime du Togo dont la politique est décriée de par le monde.Mais heureusement, nous avons au moins une bonne nouvelle. IBK est en de très bons termes avec Faure Gnassingbé. En réalité, le nouveau président malien entretenait des relations avec le Togo depuis le feu général Eyadema et même depuis sa mort, il a eu la gentillesse de maintenir ce lien avec le Togo. La preuve, peu avant d’entrer en campagne, il avait fait un tour au Togo et le jeune Président du Togo ne lui avait pas manqué d’égards ! Et juste après son investiture, il nous a fait l’honneur de nous inclure dans sa mini-tournée sous régionale. Il a d’ailleurs passé une nuit entière à Kara avant de s’envoler pour le Bénin.En principe, il devrait pouvoir aider le régime du Togo à se faire accepter au plan international même s’il vient à peine d’arriver aux affaires.
Seulement il y a un hic ! Pour ceux qui ont bien suivi la cérémonie d’investiture d’IBK au stade de Bamako, le Togo, notre pays n’était pas à l’honneur. Faure Gnassingbé était certes présent à la cérémonie, mais il a été quasiment snobé.
Lui qui est le président en exercice de la conférence des chefs d’Etats de l’Union Monétaire Ouest Africaine, lui dont le pays est le seul de l’Afrique de l’Ouest à siéger au conseil de sécurité des Nations-Unies, lui qui a eu la promptitude d’envoyer en premier une troupe au Mali, n’a pas eu droit à la parole.
Et pourtant, des Alassane Ouattara, Idriss Déby, Blaise Compaoré dont les régimes ne sont pas forcément des exemples de démocratie ont parlé. Il n’a même pas eu la chance de serrer la main au Président Français.
Le protocole a fait en sorte qu’à cause de certains chefs d’Etat indésirables mais présidents sur les lieux, François Hollande ne serre la main à personne à ni à son arrivée, ni à son départ, sauf à ceux-là à qui il a accordé une audience après la cérémonie.
La situation est donc compliquée, très compliquée pour le Togo et son régime. En réalité ce n’est pas tout. Hollande a commencé à manifester son dédain pour le Togo depuis des lustres. Bien sûr les choses se sont davantage compliquées avec l’affaire Le Floch Prigent.
Et à cause de lui Hollande, le Président du Togo n’avait pas été invité à Paris, notamment à l’UNESCO lorsqu’il s’était agi de donner le prix à Hollande pour son engagement au Malin, alors même que tous les pays qui prenaient part à cette guerre du Mali avaient vu leurs présidents présents à cette cérémonie.
Ce n’est pas tout, récemment pour le sommet de la francophonie encore en France, le Togo a été laissé sur le carreau. Même à Bruxelles, lors de la conférence des donateurs pour le Mali, Hollande avait proprement snobé Faure Gnassingbé.
C’est dire que le Togo est quasiment en guerre froide avec la France !!! Que faire pour remédier à tout cela et faire en sorte que Faure Gnassingbé mette au moins pied à l’Elysée avant la fin de son deuxième mandat ?
L’équation parait vraiment difficile à résoudre. Certes, après les législatives de 2007, il avait été reçu en flash par Nicolas Sarkozy, mais depuis lors plus rien alors même que les autres chefs d’Etat, récemment élus ou mêmes les despotes de l’Afrique défilent à l’Elysée à leur guise….
Dans tous les cas, les informations qui nous parviennent indiquent clairement que notre pays est loin de vouloir baisser les bras.
Les démarches se poursuivent et les contacts se nouent toujours avec ceux qui sont dans les bonnes grâces de Hollande. Et c’est d’ailleurs la mission qui est confiée au jeune diplomate Doussey Robert.
Il devra, impérativement faire tout ce qui est de son possible pour soigner l’image du régime à l’internationale, notamment en Allemagne, en Italie et en France.
Faure Gnassingbé lui-même ne reste pas les bras croisés. Il titille, de temps à autre, son grand frère Ouattara et bien sûr IBK pour qu’ils intercèdent pour lui auprès de l’Elysée. Mais l’essentiel sera-t-il de quémander les bonnes grâces de la France ? Naturellement non !!!!
Il faut simplement changer, à l’interne, la méthode de gouvernance, se résoudre à respecter les droits de l’homme, à se soumettre aux lois de la République. L’essentiel c’est d’agir pour faire les réformes et ouvrir le pays à la démocratie véritable. Sommes-nous réellement disposés à le faire tel quel ? Rien n’est moins sûr !!!
Et pendant ce temps la communauté internationale reste sereine et nous suit de près pour voir si notre régime cinquantenaire apprendra, à faire changer « la perception » que cette communauté a du Togo ou non.
Et pour le faire, il faut d’abord procéder à l’organisation rapide des locales comme l’a d’ailleurs recommandé le conseiller spécial Allemand Günter Nooke. Sans cela, les intermédiaires, les émissaires ne feront rien, ils ne réussiront rien pour le Togo.
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