Diplomatie plus renforcée : Signature ce mardi à Lomé d’un "accord-cadre" de coopération entre le ministère des affaires étrangères et l’Université de Lomé

Diplomatie

Publié le mercredi 2 octobre 2013 | Savoir News

© Autre presse par DR
Partenariat du ministère des Affaires étrangères et de l`Université de Lomé (UL)
Photo : Kofi Ahadji-nonou (G) et Robert Dussey

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Le ministère des affaires étrangères et l’Université de Lomé sont désormais liés par un "protocole d’un accord-cadre". A travers cet accord, l’Université de Lomé s’engage à former les cadres du ministère des affaires étrangères et de la coopération et à mettre à sa disposition, l’expertise et ses prestations.

Les documents ont été signés ce mardi à Lomé entre le ministre des affaires étrangères et de la coopération Robert Dussey et le président de l’Université de Lomé Koffi Ahadzi-Nonou, a constaté un journaliste de l’Agence Savoir News.

Plusieurs responsables dudit ministère et de l’Université de Lomé étaient présents à cette cérémonie dans les locaux du ministère des affaires étrangères.

C’est la première fois qu’un département ministériel signe ce genre d’accord avec l’Université de Lomé.

Selon le ministre des affaires étrangères, cet accord marquera longtemps l’histoire de son département qui a la lourde et délicate mission de conduire les affaires extérieures de notre pays dans le contexte actuel de sa politique de développement émergent.

"Depuis 2005, la politique étrangère du Togo, sous l’impulsion du président de la République, repose, entre autres, sur les besoins de renforcer nos liens économiques, politiques, culturels et de diversifier nos partenaires en développement, notamment par des contacts de plus en plus affirmés avec les nouveaux pays émergents », a souligné M.Dussey.

"C’est à ce titre que de nouvelles Ambassades ont été ouvertes au Japon, en Inde, au Koweït en vue de tirer un meilleur profit qu’offrent ces pays en matière de coopération. C’est dans ce même ordre d’idée que le Togo a procédé le 15 juin 2012 à l’établissement des relations diplomatique avec le Singapour, pays qui ne compte, à ce jour, que cinq ambassades africaines", a-t-il rappelé.

Pour le ministre, la diplomatie togolaise "est sortie de son champ d’activités classique en se tournant vers des objectifs beaucoup plus économiques".

"Cette mutation est commandée par le nouvel ordre mondial auquel nous assistons et où l’économie et le développement sont devenus les défis majeurs que doit relever la diplomatie. Le Diplomate togolais est ainsi désormais appelé à identifier de nouvelles opportunités et à attirer des investissements vers le pays".

Et c’est dans le souci de se conformer à cette nouvelle exigence que le ministère des affaires étrangères et l’université de Lomé se sont engagés "à coopérer plus étroitement en vue de permettre l’émergence de compétences professionnelles capables d’intervenir efficacement et utilement dans les actions visant le développement", a souligné M.Dussey, précisant que l’accord signé est "parfaitement en phase avec l’une des priorités du Chef de l’Etat, à savoir le renforcement des capacités et des compétences des cadres togolais en général et des diplomates togolais en particulier".

Le ministère des affaires étrangères et de la coopération est appelé à jouer un rôle central dans la mobilisation des ressources pour le développement du pays.

Il compte environ 247 agents dont les 3/4 sont des cadres supérieurs : 142 à la Centrale et 105 en fonction dans les Ambassades et Consulats.

"Tous ces agents, dont la grande majorité est issue de vos universités, ont besoin d’être outillés pour pouvoir relever le défi de la diplomatie du développement. Car, mon intime conviction est que l’amélioration de la performance des acteurs de développement est un facteur essentiel à un développement durable", a précisé M.Dussey.

Pour le Professeur Ahadzi-Nonou, l’accord prévoit des domaines dans lesquels l’Université de Lomé peut apporter son expertise pour le bon fonctionnement du ministère des affaires étrangères : "l’Université de Lomé possède des compétences nécessaires pour pouvoir appuyer les actions du ministère des affaires étrangères".

Il a souhaité que la démarche menée par le ministre des affaires étrangères soit "véritablement fondatrice au niveau de tous les secteurs publics du Togo".

"Nous espérons que cet acte deviendra une sorte de réflexe au niveau de tous les ministères pour conduire leurs réflexions. Ainsi, ils n’auront plus besoin d’aller chercher des gens ailleurs. Nous voyons souvent avec beaucoup de chagrin, des gens débarquer chez nous, alors qu’ils n’ont pas les mêmes qualifications que nous. Tous les enseignants de l’Université - y compris vous-mêmes - nous sommes très appréciés à l’extérieur", a ajouté le Prof Ahadzi-Nonou.

Junior AUREL

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