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Gouvernement Ahoomey-Zunu II : Le ministère de la Santé réservé à Docteur David Ihou ?
Publié le mercredi 2 octobre 2013  |  Liberte hebdo


© Autre presse par DR
Le Premier ministre Togolais, Arthème Kwesi Séléagodji Ahoomey-Zunu


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Togo - La surprise à la publication du gouvernement Ahoomey-Zunu II, c’est le débarquement du Prof Charles Kondi Agba au poste du ministère de la Santé. Ce portefeuille a été rattaché au Premier ministère en attendant de trouver l’homme idéal. Et des indiscrétions, il pourrait s’agir de Docteur David Ekoudé Ihou, ce médecin qui s’est, depuis quelques années, entiché du régime de Faure Gnassingbé en passant à la tronçonneuse les opposants.
« Le ministère de la Santé ne sera pas indéfiniment rattaché à la Primature. Il sera bientôt pourvu et est fortement pressenti Dr Ihou qui a déjà dirigé ce ministère lors de la transition démocratique. On est train de l’observer pour savoir s’il est honnête dans sa démarche », nous a confié hier un ancien ministre. Une information qui vient confirmer les rumeurs qui avaient circulé avant la formation du gouvernement. L’ancien ministre de la Santé et de la Population, Dr David Ekoudé Ihou, pourrait revenir aux affaires dans les jours à venir. Y a-t-il un lien entre ce projet et les dernières sorties médiatiques du plus politicien des médecins ?

En effet, quelques jours après que le gouvernement a été rendu public, le médecin s’est mué en institut de sondage. Dans ce qu’il a appelé « Sondage exclusif de l’agence « I and I » », il pose la question suivante : « Qui gagnera la présidentielle de 2015 ? ». « Le parti UNIR présentera certainement Faure Gnassingbé… Pour ceux qui ne le savent pas, sans une révision constitutionnelle (à l’Assemblée Nationale ou par un référendum national) avant Mars 2015, le Président actuel peut se présenter à la présidentielle en 2015, 2020, et 2025 si Dieu lui prête vie, la loi n’étant pas rétroactive !... Mais nous sommes sûrs que UNIR va faire réviser la Constitution, avant 2015, pour limiter le mandat présidentiel à deux au maximum, à partir du moment où la loi sera adoptée, ce qui fait que Faure GNASSINGBE peut se présenter au moins, en 2015 et 2020 (la loi n’est pas rétroactive!)… », a-t-il expliqué avant de proclamer la victoire de Faure Gnassingbé ou d’un autre candidat de l’UNIR avec un pourcentage compris entre 94,2% et 56%. Un sondage farfelu que beaucoup de journaux proUNIR ont repris à leur compte.

Ancien ministre de la Santé et de la Population, Dr Ihou a vécu les tribulations de l’exil et n’hésitait pas à critiquer avec véhémence le régime de Gnassingbé. Il préconisait même la force pour pouvoir déraciner le « baobab » de Lomé. Mais quelques mois après que le « vieux » a passé l’arme à gauche, il est rentré au pays à la faveur de l’Accord politique global (APG). Candidat de la CDPA aux législatives du 14 octobre 2007 dans la préfecture d’Amou, il en est revenu les pieds joints, totalisant un résultat légèrement supérieur ou égal à zéro. Mais entre-temps, il a compris que Faure Gnassingbé a ouvert les vannes aux opposants qui voulaient manger un peu. Yawovi Agboyibo, Léopold Gnininvi, Martin Aduayom et tout récemment Gilchrist Olympio sont passés à la trappe. Dr Ihou voulait aussi franchir le pas et s’est souvenu de ses qualités d’analystes politiques quand il s’interviewait dans les années 1990 dans son journal « Ibanou Express », c’est-à-dire Atsou Outcha (David Ihou) posait des questions à David Ihou qui répondait. Des réflexions à la Pangloss qui lui ont ouvert les portes du Cadre permanent de dialogue et de concertation (CPDC) où il a pu lécher un peu les doigts avec les per diem. Et on comprend pourquoi il a juré d’en finir avec la vraie opposition qui a fait échouer ce machin de CPDC. Depuis, il ne manquait pas d’occasion pour asséner des piqures de seringues verbales à Jean-Pierre Fabre et les autres. Pour lui, le malheur du Togo, c’est l’opposition.

« Avec tous ces articles qu’il écrit tous les jours, est-ce qu’il a encore le temps pour s’occuper de ses patients ? », s’est demandé à juste titre un diplomate. En effet, après son départ de la Clinique Martin Luther King où il aurait commis beaucoup d’indélicatesses, il a ouvert un cabinet au quartier Kodomé. Il continue donc d’exercer son métier de médecin avant de polluer le microcosme médiatique togolais par ses réflexions qui vont dans tous les sens. Aujourd’hui, le ministère de la Santé lui tendrait les bras et c’est dans ce sens que s’inscrit sa campagne médiatique. Ministre de la Santé avec Eyadema puis ministre de la Santé avec Faure Gnassingbé, c’est vendre le voleur pour acheter le sorcier.

R. Kédjagni

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