Togo - « Sursaut Togo soutient que ces crimes économiques aux conséquences incalculables non seulement pour nos vaillantes commerçantes, mais pour toute la nation, ont été montés, commandités et exécutés par le pouvoir togolais lui-même en vue de décapiter l’opposition avant les législatives ». Les propos sont contenus dans un communiqué de Kofi Yamgnane rendu public le 27 septembre dernier pour saluer la remise en liberté provisoire de Frédéric Abass Kaboua, président national du Mouvement des Républicains Centristes (MRC).
« Nous avons appris avec beaucoup de joie la libération de notre ami Frédéric Abass Kaboua, des geôles de Faure Gnassingbé. Le mouvement populaire patriotique et démocratique, Sursaut Togo, se réjouit de cette libération », écrit le patron de Sursaut Togo qui ne se prive pas d’attaquer le pouvoir de Lomé. Il estime que les incendies des deux plus grands marchés du Togo ont été exécutés dans le but de « décapiter l’opposition avant les législatives ».
« Un scrutin de tous les dangers pour le clan Gnassingbé et ses securocrates, scrutin qui a d’ailleurs tenu toutes ses promesses : le RPT-UNIR n’a dépassé son poids réel sur l’échiquier politique national (12 % !) dans aucune circonscription électorale ! », écrit celui-ci.
Pour l’ancien ministre de François Mitterrand, le parti UNIR aurait remporté les dernières élections législatives grâce « aux intimidations, à la peur et aux fraudes massives qui s’en sont suivies ». « Le RPT-UNIR s’est… octroyé 68 % des sièges, toute honte bue ! Mais plus personne ne se fait d’illusion, ni au Togo, ni à l’étranger, sur la fin prochaine d’un régime dictatorial honni et vomi par tout un peuple, y compris dans les rangs mêmes du RPT/UNIR », lance le candidat refoulé à l’élection présidentielle du 4 mars 2010 qui annonce sa candidature pour les présidentielles de « février 2015 ».
Sursaut Togo manifeste dans ce communiqué, ses inquiétude par rapport au maintien en prison des autres personnes accusées dans le même dossier notamment le commandant Poko Olivier Amah. « La démolition et la reconstruction des équipements des marchés ayant été décidées et en cours d’exécution, on peut logiquement imaginer que les criminels ont tous été trouvés : il n’est donc plus nécessaire de garder des innocents en prison puisque ce maintien n’est plus indispensable à la “manifestation de la vérité” déjà révélée au grand jour ! », soutient Kofi Yamgnane qui demande « solennellement » à Faure Gnassingbé de « libérer immédiatement et sans aucune autre condition les autres prisonniers qui n’ont rien à faire dans ses geôles ».