Togo - « L’amour du gain facile conduit à la perversité », dit-on souvent. Une jeune fille, 17 ans environ, a été gratifiée de plusieurs paires de gifles le week-end dernier pour avoir volé à Adidoadin (banlieue ouest de Lomé) une cuisse de poulet sur les étales d’une revendeuse de « Koliko », ces sortes d’ignames mises en friture et dont raffolent certains Togolais.
Cette beauté divine était allée acheter de ces ignames auprès de la revendeuse du quartier. Mais en plus de s’offrir légalement l’objet de ses désirs, elle a également voulu s’octroyer une cuisse de poulet par des moyens peu orthodoxes.
« Occupée à éplucher mes ignames, j’ai reçu une salutation chaleureuse qui m’a fait relever la tête. Lorsque nos regards se sont croisés, cette jeune fille m’a d’abord demandé d’après ma mère qui n’était pas là. Cette demande m’a convaincue que c’était une connaissance. Mais puisque la confiance n’excluait pas le contrôle, je ne l’ai pas perdu de vue. Pendant que je lui servais son plat, elle a réussi à prendre discrètement une cuisse de poulet qu’elle a fait glisser avec une rare subtilité dans sa jupe », raconte la revendeuse qui dit avoir suivi d’un œil, toute la mise sa scène de sa cliente.
Accusée de vole, cette jeune fille n’hésita pas à user de ses autres talents de comédienne pour se sortir d’affaire, réfutant ces accusations. « Elle s’est mise à crier que je l’accusais injustement », confie la revendeuse qui ne cache pas sa satisfaction d’avoir eu le dernier mot.
Très rapidement, les voisins et autres amateurs de scandales de quartier accourent. Ces derniers vont prendre les opérations de fouille corporelle de l’accusée dont la jupe tâchée de gouttes d’huile trahissait la présence d’un objet inhabituelle à cet endroit. Une cuisse de poulet sera effectivement découverte sur l’accusée, ce qui va lui valoir une flopée de gifles et d’injures.
Voilà des vacances dont elle se souviendra une grande partie de sa vie.