Le Premier Ministre togolais, Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu a présidé vendredi à Lomé le lancement officiel de la Mutuelle des Artistes et Journalistes du Togo (MUAJ Togo). Comme on l’aurait pu l’imaginer déjà, des discours n’en manquent pas au cours de ces genres d’événements.
Parmi ces allocutions, celle qui semble la plus touchante et la plus époumonant à l’endroit du PM a été celle de Germain Pouli, qui a énuméré les difficultés criardes dont fait face les journalistes au Togo.
« Nos rédactions sont pleines de pigistes, de stagiaires non payés et d’éternels bénévoles. Ceux d’entre nous qui sont engagés comme journaliste à plein temps sont payés à compte goutte, avec des salaires bien en deçà du SMIG », sont entre autres signes de précarité que Germain Pouli, représentant des journalistes faisait cas quand le PM a montré un signe d’un accablement.
Arthème Ahoomey-Zunu a simplement pris une gorgée d’eau à la suite de cette phrase pathétique qu’il a déjà écoutée maintes fois depuis quand il a pris les commandes de la Primature.
Cette situation on ne plus déplorable que vivent les journalistes l’affecte énormément, l’époumone et la désenchante, mais seulement voilà qu'il a contribué à empirer la situation. La venue d’Ahoomey-Zunu à la Primature a malheureusement corsé les choses dans le monde de la presse togolaise.
C’est au cours de son règne que les journalistes n’ont plus accès au payement mensuel des productions sur le civisme qui vont jusqu'à plus de 200 mille Fcfa pour certains organes.
En effet, instaurée par son prédécesseur, Gilbert Fossoun Houngbo en vue d’aider les organes de presse pour leur contribution à la promotion des actes civiques au Togo, le projet qui permettait à la Primature de payer les médias a été purement et simplement annulé par le fils de Kpélé.
Pire encore, depuis qu’il est Chef du gouvernement, rien n’a été fait pour augmenter sensiblement l'aide de l'Etat à la presse, si ce n'est les minables 25 millions qui ont été ajoutés cette année après plusieurs mois de cris des organisations professionnelles des médias. Et pourtant, il est conscient de la précarité indicible dans laquelle ces derniers baignent tous les jours.
A quoi cela peut être dû ? A son indifférence à ce corps métier ? En tout cas la réponse à ces interrogations importe peu. Ce qui compte maintenant est qu’il parvienne à revoir son traitement envers les médias avant qu’il ne soit sauté de là.... suite de l'article sur Autre presse