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Le gouvernement s’attaque au sous-emploi des jeunes
Publié le lundi 7 octobre 2013  |  République du Togo


© Autre presse
Mme Victoire Tomégah-Dogbé


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Le Programme emploi Jeunes (PEJ) a été validé en fin de semaine. Il sera adossé au document d’orientations politiques et stratégiques du plan d’action pour l’emploi des jeunes, adopté en août dernier.Les deux documents combinés constituent le Plan stratégique national pour l’emploi des jeunes (PSNEJ) 2013-2017. Il a pour objectif d’aider à la création d’emplois et au recrutement et à l’accélération de la croissance économique. L’idée est d’offrir aux jeunes des jobs salariés ou indépendants décents et surtout durables.Le PEJ est pour le gouvernement l’instrument qui devrait permettre de mobiliser les partenaires techniques et financiers afin de soutenir la mise en œuvre du PSNEJ.‘Le gouvernement entend de capitaliser sur les acquis des différentes initiatives jusqu’ici développées tout en les intégrant dans un cadre beaucoup plus cohérent et mieux intégré afin de passer à l’échelle supérieure. Cela permettra non seulement de faciliter une meilleure orientation des interventions et ressources des partenaires, y compris le secteur privé, et ainsi de réduire de manière significative le chômage et le sous-emploi des jeunes’’, a expliqué Victoire Tomégah-Dogbé (photo), la ministre en charge de l’Emploi des jeunes, lors des discussions qui se sont déroulées pendant deux jours.Le programme a été élaboré avec le soutien financier du Bureau international du travail (BIT).

Lire le discours de la Ministre
Il m’est particulièrement agréable de vous souhaiter à toutes et à tous une très cordiale bienvenue à cet atelier de validation du programme pour l’emploi des jeunes, outil opérationnel du plan stratégique national pour l’emploi des jeunes (PSNEJ).

Je voudrais, pour commencer, témoigner ma gratitude et partant celle de tout le gouvernement togolais au bureau international du travail (BIT) qui, à l’instar de la Banque africaine de développement (BAD), du PNUD et du CADERDT, a bien voulu accompagner notre pays dans la formulation du plan stratégique national pour l’emploi des jeunes, en soutenant techniquement et financièrement l’élaboration du programme pour l’emploi des jeunes.

Mesdames, Messieurs,
Distingués invités,
Comme le relèvent de nombreuses données statistiques, ces dernières années ont été marquées, dans presque toutes les régions du monde, par un accroissement du chômage ou du sous-emploi, notamment chez les jeunes de toutes les catégories, citadins ou ruraux, instruits ou non, qualifiés ou non. Il en résulte inéluctablement un désarroi et une inquiétude des jeunes face au présent et à l’avenir.

Pour ce qui concerne notre pays, les récentes études notamment, l’enquête sur le Questionnaire unifié des indicateurs de base sur le bien-être de 2011 et le recensement général de la population et de l’habitat réalisé en 2010 ont établi qu’au moins 28,6% des jeunes sont concernés par le chômage et le sous-emploi. De plus, le marché du travail dans notre pays à l’instar de plusieurs autres pays africains est affecté par des facteurs dont l’incidence sur la situation des jeunes est indéniable.

Il s’agit entre autre de la dynamique démographique caractérisée par la jeunesse de la population (75% a moins de 35 ans), de l’insuffisance de la croissance économique actuelle pour atténuer de manière significative le chômage des jeunes, l’inadéquation entre les produits du système d’enseignement technique et professionnel avec les besoins réels de l’économie, la faible capacité de nos jeunes à s’auto-employer ou à entreprendre.

Face à cette réalité, la frustration des jeunes pourrait peser lourd, car l’emploi apparaît pour beaucoup, non seulement comme un moyen de subsistance, mais aussi comme un élément indispensable à l’équilibre psychologique et un symbole important de la dignité dans la participation à la vie sociale.

Ainsi donc, l’Etat doit être en mesure de donner à sa jeunesse l’espoir d’une vie épanouie dans la perspective d’assurer son avenir et son développement. Nous sommes tous convaincus désormais de l’urgence d’actions concrètes pour favoriser l’accès à l’emploi et aux revenus décents pour les jeunes. C’est à nos yeux, la condition d’une stabilité sociale et politique que nous appelons de tous nos vœux.

Mesdames, Messieurs,
Distingués invités,
Pour ce qui concerne le Togo, après la longue période de rupture de la coopération internationale et la crise sociopolitique qui ont durement impacté notre tissu économique et face au taux élevé de chômage et de sous-emploi occasionnant de plus en plus le désespoir dans la couche jeune, personne ne doute désormais de la nécessité d’une action forte en faveur de l’insertion socioprofessionnelle de cette couche vitale de notre société.

De ce fait, point n’est besoin pour moi de rappeler ici l’intérêt capital que revêt le présent atelier non seulement pour le gouvernement mais aussi et surtout pour ces milliers de jeunes qui vivent l’expérience pénible du chômage et du sous - emploi.

En effet, le gouvernement à travers le ministère du Développement à la Base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des Jeunes, adhérant aux OMD et en application de la SCAPE, de la politique nationale de la jeunesse et de la politique nationale de l’emploi, ne cesse de multiplier et de renforcer la collaboration avec tous les partenaires susceptibles de concourir à la lutte contre la pauvreté due au chômage des jeunes.

La tenue de cet atelier de validation du programme pour l’emploi des jeunes en est une preuve. Il intervient après celui qui a eu lieu en août dernier à Tsévié où a été validé le document des orientations stratégiques avec lequel il constitue le plan stratégique national pour l’emploi des jeunes.

Distingués invités,
Chers participants,
Le processus d’élaboration d’un plan stratégique national pour l’emploi des jeunes (PSNEJ) lancé en fin 2012 par mon ministère avec l’appui financier et technique de la BAD, du BIT à travers le programme APERP et du PNUD vise à traduire dans la réalité l’engagement politique sans cesse réaffirmé du Président de la République de faire de la promotion de la création d’emplois, en particulier pour les jeunes et les femmes, un des leviers de la lutte contre la pauvreté.

Le présent document qui sera soumis à votre examen au cours de ces deux jours d’atelier est entendu comme le cadre opérationnel du plan stratégique national pour l’emploi des jeunes.
En effet, élaboré sur la base des axes stratégiques définis dans le document d’orientation, le programme pour l’emploi des jeunes propose un ensemble d’actions concrètes formulées sous forme de projets budgétisés devant nous permettre (gouvernement, PTF, secteur privé et acteurs sociaux) d’adresser la question du chômage et du sous-emploi des jeunes de manière plus efficace, cohérente et intégrée sur les 5 prochaines années.

Il est une contribution à la réponse aux principaux problèmes identifiés par les acteurs aussi bien à travers l’étude diagnostique réalisée en 2012 que lors de l’atelier participatif tenu en juin 2013 à Notsé.

Une fois adopté, sa mise en œuvre devra contribuer à accroître les chances d’insertion des différentes catégories de jeunes pour réduire le taux de chômage et de sous-emploi.
A ce titre, il propose des actions concrètes touchant essentiellement :
(i) Le renforcement de la gouvernance et du plaidoyer pour une meilleure prise en compte de la question de l’emploi des jeunes dans les politiques et programmes sectoriels d’investissement,
(ii) La résolution des questions liées à l’adéquation formation emploi,
(iii) La création d’emplois décents et durables et la réduction significative des taux d’inactivités,
(iv) La promotion de l’auto emploi et la facilitation de l’accès au financement adapté pour les jeunes,
(v) le développement de chaines de valeurs et de créneaux porteurs.
Mesdames, Messieurs
Chers participants,
Comme vous pouvez le remarquer, dès le lendemain de son accession à la tête de notre pays et après avoir fait le constat d’une insuffisance de réponses adéquates aux nombreuses sollicitations des jeunes, le Président de la République a sonné la charge en créant déjà en 2008 un secrétariat d’Etat chargé exclusivement de la jeunesse et de l’emploi des jeunes. Il s’agit d’un signal fort qui marque la ferme volonté du Chef de l’Etat d’une part, de veiller à assurer une certaine cohérence dans les actions en faveur des jeunes et d’autre part, de placer la promotion de l’emploi des jeunes au centre de toute l’action gouvernementale.

Au-delà, la bonne lecture à faire de cette décision, est que nous devons prendre plus d’initiatives en faveur des jeunes en faisant preuve davantage d’ingéniosité dans les choix à opérer en intégrant la dimension emploi dans toutes les stratégies de développement national.

A cet égard, devant la réduction de possibilités de recrutement de la fonction publique et la faible capacité du secteur privé à créer des emplois nouveaux, de nombreuses initiatives volontaristes, voire d’exception, ont été développées et mises en œuvre par le gouvernement pour faire face à la problématique.

Parmi ces initiatives, il me plait de citer :
- la création de l’ANPE et du FAIEJ, deux structures chargées respectivement de fournir aux jeunes les services d’appui conseil et d’accompagnement qui leur ont toujours fait défaut et les financements aux projets de création d’entreprises et d’activités génératrices de revenus dont ils sont porteurs ;
- la formulation et la mise en œuvre d’une panoplie de projets et programmes visant aussi bien le renforcement de l’employabilités que la promotion de l’auto emploi et l’accès à l’emploi salarié (AIDE, PROVONAT, PAIPJA, PNIASA, PRT, PDC, etc.

- le lancement de grands travaux d’investissements pour la construction d’infrastructures faisant appel à l’utilisation d’une haute intensité de main d’œuvre.

Mesdames, messieurs,
Une petite analyse des principales initiatives réalisées ces dernières années en matière d’emploi des jeunes permet de noter que plus de 127243 emplois dont 13 079 permanents et 114.164 temporaires ont été produits entre 2008 et 2013 pour environ 12 milliards de francs CFA mobilisés par l’Etat et les partenaires techniques et financiers notamment, la Banque Mondiale, la BAD, le PNUD, etc.

Egalement, à la lecture du budget de l’Etat l’on peut constater que les financements accordés aux principaux programmes visant l’emploi des jeunes (AIDE, PROVONAT, FAIEJ et PAIPJA) ont été multipliés par 3 passant de 1.5 milliards environ en 2012 à près de 5 milliards en 2013. Ce qui témoigne de l’engagement et de la détermination du gouvernement à affronter la question de l’emploi des jeunes dans notre pays.

Malgré tous les efforts consentis, force est de constater que le chômage et surtout le sous-emploi des jeunes reste encore élevé dans notre pays où malheureusement beaucoup de jeunes, pleins de volonté et de dynamisme, peinent encore pour trouver l’occasion de contribuer activement à l’effort de création de richesses et de développement ; ce qui est sans nul doute une perte immense pour le pays.

Il y a donc matière à réagir, à faire, par souci d’équité et même de sécurité sociale de la lutte contre le chômage et le sous-emploi des jeunes une obsession nationale, un combat sans relâche par solidarité avec les nombreux jeunes qui parce que sans travail perdent jusqu’à leur dignité.

L’ambition du gouvernement en initiant la formulation d’un plan stratégique pour l’emploi des jeunes est de capitaliser les acquis des différentes initiatives jusqu’ici développées tout en les intégrant dans un cadre beaucoup cohérent et intégré afin de passer à l’échelle. Ce qui permettra non seulement de faciliter l’orientation des interventions et ressources des partenaires mais aussi d’agir de manière significativement sur le chômage et le sous-emploi des jeunes.

A cet effet, je voudrais savoir compter sur chacun de vous pour apporter des contributions constructives afin que le document objet du présent atelier tienne compte de notre environnement et reflète au maximum possible le paquet d’actions essentielles capables de contribuer à réduire le taux combiné de chômage et de sous-emploi de 28,6% actuellement à 20,6% d’ici la fin 2017.

En cela, je voudrais vous réaffirmer tout l’espoir que le gouvernement porte en cet atelier dont le fruit , c’est-à-dire le programme, qui s’il est validé faut-il le souligner, est une nouvelle occasion pour que le gouvernement et les différents partenaires offrent aux jeunes de mettre en valeur leurs connaissances, leurs talents et leur esprit créatif et de développer des idées innovantes capables de transformer leur condition socioéconomique et d’améliorer la situation du marché du travail au Togo.

Mesdames et messieurs,
Pour la mise en œuvre du plan stratégique national pour l’emploi des jeunes dont le PEJ constitue faut-il le relever encore, le plan d’action sur les 5 prochaines années, le gouvernement à travers le ministère chargé de l’emploi des jeunes, veillera à l’instauration d’une forte collaboration avec le secteur privé, la société civile et les différents segments du pays.

Car, la promotion de l’emploi des jeunes est un combat difficile, de longue haleine et dont les dimensions ne se situent pas au niveau du seul Ministère du développement à la base, de l’artisanat et de l’emploi des jeunes.

Dans sa croisade contre le chômage et le sous-emploi des jeunes, l’Etat a un besoin impérieux de mobiliser toutes les énergies, nationales et celles de nos partenaires au développement.

J’en appelle dans ce combat le patronat, les syndicats, la société civile, les jeunes eux-mêmes et nos amis partenaires au développement, pour un renforcement et un élargissement des importantes contributions qui sont déjà en train d’être mobilisées afin que le PEJ connaisse une mise en œuvre effective.

Je ne saurai terminer mon propos sans féliciter et remercier les consultants du BIT qui ont eu la lourde mission de formuler le programme pour l’emploi des jeunes pour leur disponibilité et pour avoir bien voulu conduire cette mission.

Je réitère par la même occasion mes remerciements au programme APERP pour son financement ainsi que les partenaires notamment le BIT, la BAD et le PNUD pour leur soutien et accompagnement constants.

Je formule le souhait qu’à l’issue du présent atelier, le programme pour l’emploi des jeunes soit validé et serve pour le gouvernement et les différents acteurs (PTF, secteur privé, société civile) de cadre de mise en œuvre des initiatives visant l’emploi des jeunes pour les 5 ans à venir.

Sur ce, tout en souhaitant plein succès à vos travaux, je déclare officiellement ouvert l’atelier de validation du programme pour l’emploi des jeunes.

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