Les acteurs de la presse togolaise se donnent rendez-vous dans les tout prochains jours, pour essayer de passer en revue les problèmes auxquels sont confrontés les journalistes et les défis qu’ils doivent relever afin de réorganiser ce secteur d’activité. Une décision issue d’un atelier sur la liberté de la presse qui s’est déroulé les 17, 18 et 19 septembre dernier à Lomé. L’initiative venait du Haut commissariat des nations unies aux droits de l’Homme.
Qu’attend-on réellement de ces assises ?
« Nous voudrions à travers ces assises, amener sur le tapis tous les problèmes qui minent la presse togolaise, toutes les questions que les uns et les autres considèrent comme tabou », a indiqué Jacques Djakouti, le président du Conseil national des patrons de presse (CONAPP).
« Les assises de la presse permettront aux journalistes de s’asseoir ensemble, se regarder dans les yeux pour se dire un certain nombre de vérité. Dans l’exercice de cette profession, on constate que la conception du journalisme qui devrait être une conception universellement reconnue, n’est pas celle qui réellement pratiquée au Togo », souligne pour sa part Augustin Sizing, le président de l’Observatoire togolais des médias (OTM).
La pratique du journalisme exige le respect de l’éthique et de la déontologie. Un regard sur la presse togolaise, permet de d’affirmer qu’elle a aujourd’hui, un acquis : la liberté. Une liberté qui tente malheureusement par se substituer au « libertinage », vu le grand nombre de procès auxquels font l’objet, certains directeurs d’organes de la presse privée.
Un défi majeur reste alors à relever : la qualité, qui doit rimer avec la responsabilité dans les publications.
Cette rencontre permettra par ailleurs de mettre en place des associations d’entreprisse de presse au Togo, qui auront pour tache essentielle, la défense à l’unisson de la cause des médias.
« Nous voulons qu’on essaye de faire « un audit » du fonctionnement de la presse togolaise, dégager un certain nombre d’éléments qui empêchent le bon d’être une presse de qualité et à la hauteur des attentes du public pour qu’au sortir de ces assises, un nouveau journaliste togolais naisse », souhaite M Sizing.
La presse togolaise a besoin alors d’être restructurée, de redéfinir ses missions et de se donner les moyens pour les atteindre tout en parvenant à garder son caractère indépendant dans son rôle d’informer, éduquer et divertir.
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