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Face aux difficultés post-électorales au Cst: Prof Wolou Komi, porte-parole du PSR : « Malgré les les divergences, les discussions continuent toujours au sein du CST »
Publié le mardi 8 octobre 2013  |  L’Union


© Autre presse
Komi Wolou, professeur agrégé à la faculté des droits à l’Université de Lomé


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Togo - Les partis politiques PSR (Pacte Socialiste Pour le Renouveau), et OBUTS (Organisation pour Bâtir dans l’Union, un Togo Solidaire), membres du CST auraient bien voulu voir deux députés membres de l’ANC démissionner dans un soucis de justice, pour leur permettre d’avoir un représentant chacun à l’hémicycle. Mais l’ANC n’a toujours pas cédé à cet appel lancé de diverses manières. L’ambiance était telle que, plus d’un s’interroge sur l’avenir même du CST (Collectif « Sauvons le Togo »). Les militants de ce collectif peuvent encore espérer l’entente cordiale. Puisque le professeur agrégé à la faculté des droits à l’Université de Lomé, expliquant le contexte même dans lequel leurs partis ont composé les listes avant les législatives, rassure que des discussions continuent au sein du CST pour l’avenir.
pa-lunion.com : Professeur Komi Wolou, bonjour !

Professeur Komi Wolou : Bonjour !


pa-lunion.com : Vous êtes le porte-parole du PSR, le Pacte Socialiste pour le Renouveau, membre du Collectif Sauvons le Togo. Est-ce que vous êtes déçu que vous ne soyez pas député à l’Assemblée Nationale ?

Professeur Komi Wolou : Nous ne pourrions pas dire que nous sommes déçus fondamentalement. C’est vrai, nous sommes allés aux élections, le souhait aurait été que nous ayons d’avantage de députés. Nous ne l’avons pas eu, disons que la lutte continue.

pa-lunion.com : Vous n’avez pas de député, aujourd’hui, il y a un débat qui s’est ouvert après les législatives. Le PSR devrait avoir un député au moins à l’Assemblée nationale, avec les réclamations du parti OBUTS, surtout par rapport au positionnement sur la liste. Que s’est-il passé ?

Professeur Komi Wolou : Vous savez, nous ne pourrons pas refaire l’histoire. Et c’est une certitude qu’il y a eu effectivement une erreur, au moment où les listes ont été constituées. Parce que, on n’aurait pas du constituer la liste de cette façon. Cela s’explique par les précipitations de dernières minutes, puisque notre position initiale, c’était qu’on n’allait pas aux élections. Ensuite quand la décision avait été prise, c’était presque à la dernière minute que ces choses ont été faites. Donc, ce qui explique que cette liste ait été construite ainsi. Donc là, c’est une erreur que nous ne pourrons pas cacher.

Mais malheureusement après les élections, certaines voix se sont levées pour demander qu’il fallait que les gens puissent démissionner pour que le PSR et OBUTS puissent siéger. Et le PSR, tout en reconnaissant qu’il y avait une erreur au départ, avait dit qu’il n’en faisait pas une exigence. Et que si une structure pense que certains députés devraient démissionner, et qu’ils le font d’eux-mêmes, nous en prendrons acte. Simplement, nous n’avons pas posé cette exigence.


pa-lunion.com : Quand vous parlez d’erreur, vous parlez de positionnement sur la liste ?

Professeur Komi Wolou : Bien évidement. Parce que, quand on voit bien par rapport à la liste de Lomé, qui fait que les sept premières listes ont été occupées par une formation donnée ! Et donc, dans ces conditions données, je ne le cache pas, et puisque, en groupe, je l’ai toujours dit. C’était une situation qui n’était pas normale. Il faut le dire, il faut le reconnaître, mais ne pas, après les élections, en faire un problème.

Et vous savez, nous le faisons parce que nous, nous avons un objectif fondamental qui est que le pays puisse avancer. Et vous savez, nous sommes dans une situation spécifique au Togo, où pendant longtemps, il n’y a jamais eu alternance. Et cette alternance en soit, il faut le reconnaître, est une valeur. On en a besoin pour que nous puissions avancer sur le plan démocratique. Les querelles internes ne pourront que retarder l’alternance. Et c’est justement pour cette raison que nous avons sollicité de la part de chacun, pour que chacun fasse preuve de responsabilité dans l’intérêt du groupe d’abord, fondamentalement, ce serait dans l’intérêt du peuple togolais.



pa-lunion.com : Professeur, fondamentalement comme vous le dites, est-ce que vous n’êtes pas plus divisés aujourd’hui qu’avant les législatives au CST ?

Professeur Komi Wolou : Il y a des difficultés qui sont internes et que chacun connaît. Et ces difficultés sont réelles, mais je crois qu’elles ne sont pas insurmontables. L’essentiel c’est de tout faire, de sorte qu’on ne reste pas trop longtemps dans les situations de difficulté, qu’on puisse aller de l’avant. Cela, d’autant plus que les résultats des dernières élections nous montrent que l’opposition est en nombre majoritaire dans notre pays. Et si nous nous organisons bien et que nous taisons nos divergences et nos égoïsmes également, certainement que 2015 pourrait se passer autrement dans l’intérêt de tout le monde.


pa-lunion.com : Est-ce que ce ne serait pas difficile de colmater les brèches et de repartir comme tout l’élan d’avant législatives ?

Professeur Komi Wolou : Vous savez, malgré les les divergences, les discussions continuent toujours au sein du CST. Les ponts ne sont pas rompus. Donc, cela voudrait dire que, il est encore possible que nous puissions trouver des solutions. De sorte que nous puissions continuer ensemble. Si d’autres ont estimé qu’il fallait que les uns démissionnent, nous avons dit que ce ne sont pas des problèmes à résoudre sur le plan légal. Mais ce sont des problèmes purement politiques. Et tout ce qui est politique doit être discuté, et ce qui doit être l’élément principal pour chacun d’entre nous, c’est que nous puissions tout faire pour rassurer ce peuple. Parce que le CST a suscité un espoir réel. Et si pour ces élections législatives nous n’avons pas pu apporter un changement tout au moins, sur le plan législatif, il faudrait tout au moins que nous donnions toutes les chances pour 2015, afin que les choses puissent avancer dans notre pays. Quand on prend un objectif assez important, cela peut conduire parfois à faire des sacrifices.



pa-lunion.com : Ce que les gens n’ont pas compris, c’est que vous ne vous soyez pas entendus au départ sur le positionnement, sur la liste avant d’aller déposer. Pourquoi au PSR vous n’avez pas cherché à comprendre quelle sera votre position ?

Professeur Komi Wolou : En réalité, c’est parce que les choses se sont effectuées dans une précipitation de dernière minute.



pa-lunion.com : Et ça ne vous dédouane pas !

Professeur Komi Wolou : La liste de Lomé a été débattu le mercredi je crois, totalement dans la soirée. Et c’était à cette même soirée que la liste devrait être déposée. Les discussions ont commencé depuis Dapaong. Donc, de Dapaong à Lomé, ils arrivaient à Lomé mercredi, je crois totalement en début de soirée. Et finalement, je crois que dans tous les cas, pour les responsables du PSR, ils n’ont été véritablement informés de cet ordre que le jeudi dans la matinée à la première heure. Donc, bien évidement, si nous avions été informés dès le départ, nous aurions demandé que les choses se fassent autrement dans l’intérêt de tout le monde et pour la cohésion du groupe. Et chacun d’entre nous devrait retenir cela. Pour la cohésion du groupe, nous leur aurions demandé de le faire autrement. Malheureusement les choses ayant été déjà déposées, on ne pourrait plus faire autrement. Et donc, si nous n’avons pas formulé des exigences par rapport à la démission de qui que ce soit, nous disons, pour nous il y a un objectif essentiel, c’est cette alternance, et nous avons besoin de cette cohésion, mais une fois encore, si un parti ou l’ANC même décide autrement, nous en prendrons acte.



pa-lunion.com : Vous avez parlé de l’alternance en 2015. Et les élections locales, ça ne vous intéresse pas au CST ?

Professeur Komi Wolou : On ne peut pas du tout dire que ces élections ne nous intéressent pas. Nous avons attendu pendant longtemps ces élections, mais au moment où on allait aux législatives, c’était les deux élections qui étaient en vu. Et si le régime finit par décider d’une réelle organisation de ces élections, bien évidement que nous essayerons de nous organiser encore entre nous.


pa-lunion.com : Qu’entendez-vous par une réelle organisation des locales ?

Professeur Komi Wolou : Je dirai, ça fait plus de dix ans déjà qu’on n’a pas eu de ces élections dans notre pays. Dans ces conditions, je dis la détermination même ou la volonté du régime à organiser ces élections municipales. Si le régime décide de les organiser, nous participerons bien évidement.

pa-lunion.com : En tant que PSR, ou en tant que Collectif Sauvons le Togo ?

Professeur Komi Wolou : IL est souhaitable que ce soit toujours les formations politiques du CST qui se retrouvent. Mais si cela ne se réalisait pas, puisque nous ne pourrons obliger aucun parti véritablement à aller aux élections dans le cas d’une coalition. Et donc, les partis qui le souhaiteraient pourraient, éventuellement le faire, mais si ce n’est pas dans le cadre du CST, alors, le PSR prendra ses responsabilités.


pa-lunion.com : Est-ce que vous êtes aussi d’avis que toute l’opposition doit être ensemble face au pouvoir aux prochaines élections surtout présidentielles ?

Professeur Komi Wolou : Vous savez, c’est un impératif en principe. Si on pouvait le faire, on mettrait d’avantage encore de chances du côté de l’opposition. Quand on prend en compte les effectifs ou bien les résultats obtenus des dernières législatives, on se rend compte que, si le CST et l’Arc-En-Ciel avec d’autres formations étaient ensemble, les résultats n’auraient pas été ce que nous avons obtenu. Et cette coordination est d’autant plus indispensable que les élections présidentielles ne se feront plus sur la base d’un découpage. Cela voudrait dire que si nous nous organisons et que nous parvenons réellement à nous réunir autour d’un candidat donné, bien évidement, nous pourrions facilement gagner ces élections, et si nous parvenons également à assurer la transparence dans le processus d’organisation de ces élections.

pa-lunion.com : Professeur Komi Wolou, merci !

C’est moi qui vous remercie

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