Togo - Une autre scène de violence a failli se produire à Dankpen le samedi 21 mars dernier. Les jeunes de la localité ne veulent pas sentir le parti Unir, ni ses militants, ni sa délégation.
Samedi dernier en effet, ils étaient plusieurs dizaines, très remontés et visiblement en colère, à se regrouper pour, disaient-ils, exiger la levée de l’interdiction faite à leur député Sambiri Targone de quitter Lomé et se rendre dans sa circonscription électorale.
On se rappelle encore l’affaire de transhumance à Dankpen qui a amené le député Targone à avoir des démêlées avec le préfet de la région. Ce dernier a porté plainte contre le député qui a été arrêté et détenu à la prison de Lomé, après une procédure alambiquée de levée de son immunité par les députés du pouvoir.
Libéré quelques semaines plus tard sous la pression des autres députés de l’opposition parlementaire, il sera interdit de déplacement de Lomé par la justice togolaise. Depuis, Targone ne se rend plus à Dankpen à la rencontre de sa base électorale. Cette dernière, à en croire les informations, réclame son député.
Pour CAP 2015, Sambiri Targone est un élément essentiel dans la mobilisation des populations de Dankpen dans le cadre de cette élection présidentielle. « Nous allons lutter pour que Targone se rend à Dankpen », avait indiqué Mme Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson, il y a quelques semaines.
Aujourd’hui, à quelques jours du démarrage de la campane électorale, la population de Dankpen entre dans la danse et commence par réclamer la présence de ce député sur le terrain.
Il a fallu une forte présence des forces de l’ordre samedi dernier pour dissuader ces jeunes et éviter le pire. Cependant, ces derniers promettent rendre la vie difficile aux militants d’Unir qui viendraient faire campagne dans leur localité. Selon eux, cela ne sera possible que si le député Targone est autorisé à se rendre à Dankpen.
Selon les informations, cela fait environ six (06) mois que Sambiri Targone n’a plus mis les pieds dans sa circonscription électorale.
Tous ces événements font dire aux observateurs que la campagne électorale pour cette élection présidentielle risque d’être électrique par endroit.