Pour Gilbert Bawara, le ministre de l’Administration territoriale, les conditions sont réunies pour parvenir à un scrutin libre et transparent le 15 avril. Le cadre consensuel du processus électoral, le recours à la biométrie, la liberté dont jouissent les partis politiques sont autant de garanties. Mais, prévient M. Bawara, il faut à tout prix éviter les tensions afin de ne pas créer un climat d’instabilité préjudiciable à tous.
S’agissant de l’appel au boycott lancé par certaines formations, le ministre le juge stérile et mauvais pour la démocratie. On a vu le résultat que ça a donné dans le passé, rappelle-t-il.
Republicoftogo.com : Vous venez de débuter une tournée afin de sensibiliser la population sur les enjeux du scrutin. Déjà en campagne ?
Gilbert Bawara : L’élection présidentielle doit être un moment de rencontre, d’échange, de débat entre les acteurs politiques, les candidas et la population.
L’occasion de confronter des idées, des projets, des programmes, des visions dans le domaine de l’éducation, de la santé, de l’économie, de l’emploi, de l’agriculture, …
J’ai décidé d’aller au devant des électeurs pour les inviter à accomplir leur devoir civique. C’est un droit, c’est la liberté.
Ma démarche n’est pas partisane, elle est tout simplement citoyenne.
Le Togo sera demain ce que les Togolais décideront d’en faire. Le choix leur appartient. Ils auront le dernier mot.
Republicoftogo.com : Les conditions d’un scrutin libre et transparent sont-elles réunies ?
Gilbert Bawara : Les conditions sont exemplaires. Le cadre électoral est consensuel. Le processus de révision des listes électorales et du vote grâce à la biométrie offre le maximum de sécurité et de transparence.
Nous devons encore faire mieux qu’en 2007, 2010 et 2013*.
Il faut à tout prix éviter les tensions afin de ne pas créer un climat d’instabilité préjudiciable à tous. Car l’agitation aura des conséquences néfastes sur la situation économique du pays
Quel que soit le vainqueur le 15 avril, le Togo doit préserver son climat de paix.
Republicoftogo.com : Certains partis appellent au boycott de la présidentielle. Qu’en pensez-vous ?
Gilbert Bawara : Il n’y a pas de démocratie sans élection. Dans le passé, on a eu l’expérience de boycotts, cela n’a résolu aucun problème
Si nous voulons une démocratie moderne ce n’est pas en s’abstenant de voter.