Venus des quinze pays de l’espace CEDEAO (Communauté Economiques des Etats de l’Afrique de l’ouest), plus d’une cinquantaine d’acteurs composés de juges, procureurs et enquêteurs participent depuis ce lundi 23 mars 2015, à un atelier régional de renforcement de capacité en matière de criminalité financière et économique.
Organisé conjointement par le Groupe Intergouvernemental d’Action contre le Blanchissement d’Argent en Afrique de l’ouest (GIABA) et la Banque Africaine de Développement (BAD), le présent atelier vise à renforcer les capacités et aptitudes ainsi que l’efficacité des participants dans le traitement des crimes financiers et économiques. Il s’agit également de promouvoir la collaboration et la coopération entre les parties prenantes tant au plan national que régional pour des résultats plus significatifs en matière de lutte contre le blanchissement de capitaux et de financement du terrorisme.
Ainsi par cette rencontre, le GIABA entend outiller ces acteurs dont leur responsabilité est d’une grande importance dans la stratégie de lutte contre le fléau dans la sous-région.
« Un combat efficace contre les mafias exigerait de désorganiser leur marché par des mesures législatives et réglementaires strictes mais aussi par le renfoncement des capacités de ceux-là qui sont chargés d’appliquer les lois en la matière et de réprimer au besoin », a martelé Tchaa Aquiteme, correspondant national du GIABA au Togo.
Le ministre de la Justice, Kofi Esaw a pour sa part félicité le GIABA pour ses multiples efforts dans la lutte contre le fléau dans l’espace CEDEAO. Tout en rappelant que seule une coopération au niveau africain pourrait amener à une lutte plus efficace, le ministre a invité les participants à traduire dans les faits les enseignements reçus afin d’aider GIABA à atteindre ses objectifs. « Le Togo reste convaincu qu’afin de garantir une meilleure efficacité de la lutte contre le blanchissement des capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive, une coopération active des Etats africains est indispensable », a indiqué le ministre Esaw.
Plusieurs communications sont inscrites au menu de la rencontre. Entre autres, « les rôles et pratiques de l’enquêteur, du procureur et du juge dans les cas de blanchissement de capitaux », « les poursuites judiciaires », « les lignes directives de sentence contre les crimes économiques et financiers ».