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Droits de l’HOMME : Les ODDH, des boutiques d’alimentation générale
Publié le mercredi 25 mars 2015  |  Le Médium


© aLome.com par Lakente Bankhead
Les ODDH invitent Faure Gnassingbé à ne pas briguer un troisième mandat
Lomé, le 4 février 2015. CESAL. Les Organisations de Défense des Droits de l`Homme (ODDH) togolaises ont animé un point de presse ce mercredi au CESAL de Lomé. Ces derniers invitent le président Faure Gnassingbé à ne pas se présenter à la présidentielle.


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Dans les boutiques d’alimentation générale, on y trouve tout. Des boites de conserves aux piles, de la poissonnerie aux sacs de riz et du haricot. Bref, tout y est ; un supermarché en miniature et tout près de la ménagère. Et c’est l’aspect des ODDH au Togo aujourd’hui.


Depuis un certain temps, les organisations de défense des droits de l’homme (ODDH) dans notre pays ne cessent de faire du boucan, la plupart du temps sans raison mais en toute déformation et perte d’objectifs et de mission. Les ODDH se sont mutées en partis politiques sinon en partenaires techniques des regroupements politiques tant elles considèrent les populations comme du bétail. Il ne faut surtout pas que les populations comprennent réellement quelles sont le rôle et les missions des ODDH. Pour cela, il suffit de mentir et d’abrutir les populations en leur faisant croire que défendre les droits de l’homme équivaudrait à s’acoquiner avec les hommes politiques surtout ceux de l’opposition, ceux-là qui désespérément cherchent à conquérir le pouvoir et à l’exercer à leur manière.


En 2012, nous avons assisté à un mariage entre les ODDH et les politiciens. Une erreur qu’on a tenté toujours de masquer pour que les populations ne leur demandent pas de compte. Les effets de ce mariage de façade et surtout d’intérêts malsains se sont, pour rappel, fait sentir lors de l’affaire d’atteinte à la sureté de l’Etat ou ” affaire Kpatcha Gnassingbé “. C’était la bonne saison ou la saison juteuse et grasse de certains acteurs des droits de l’homme avec au-devant pour la plupart des organisations existantes des juristes, des avocats et compagnies.

La mayonnaise ayant pris chez certains, les usurpateurs des droits de l’homme en ont profité pour se la couler douce. Non seulement la moisson était abondante mais également il y avait beaucoup d’ouvriers. Les ouvriers ici n’étaient pas peu comme dans la Bible.


Parlant toujours de la grande période de ” l’affaire Kpatcha Gnassingbé ” avec les dénonciations de tortures, les ODDH avaient de la matière. Certains acteurs consciencieux et qui avaient justement compris leurs missions, ont pu heureusement jouer leur partition. Ils ont pu rendre visite aux présumés acteurs et par des plaidoyers responsables et non enfantins ont su obtenir des choses, beaucoup de choses qui aujourd’hui nous permettent de dire sans frémir que le travail des ODDH est dévalué, dépouillé complètement de sa matière première. On fait plutôt du business et de l’escroquerie avec les droits de l’homme. Bref, on se sert des droits de l’homme à d’autres fins.

Les ODDH, les intermittents du spectacle politique au Togo


A observer les sorties et les actions sur le terrain des ODDH, on a comme l’impression que les premiers acteurs des droits de l’homme ont perdu tout repère. Ils sont devenus de nos jours des intermittents de spectacles politiques. Car, les ODDH ont laissé carrément leur travail, leur mission de sensibilisation aux principes directeurs des Droits de l’Homme pour être des supers vendeurs d’illusion. On s’offre aux politiques qui habiles, les manipulent et leur demandent l’impossible.

Dans leur rôle d’intermittents du spectacle politique au Togo, les ODDH ont subitement oublié leur rôle d’éveil et de proposition pour un monde plus humain où la personne humaine est respectée dans ses droits et valorisée. Les ODDH qui sont aujourd’hui le dindon de la farce, veulent s’immiscer dans l’organisation ou dans le processus électoral. Certaines des organisations sont même allées jusqu’à demander l’arrêt du processus électoral enclenché par des manifestations de rue et de sit-in devant le siège de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Aussi n’ont-ils pas digéré que certains partis politiques aient accepté de se présenter aux élections et de jouer ainsi leur rôle. Du rôle des acteurs des droits de l’homme, ils sont arrivés à des empêcheurs des droits de l’homme. Certains acteurs des Droits de l’homme ont carrément oublié qu’ils ne peuvent organiser des élections ni l’empêcher.

Toutefois, ils pourront souhaiter des élections sans violences et pour cela, normalement ils doivent y contribuer par des actions de sensibilisations sur le terrain sans pour autant chercher à diriger les votes.

Les contributions des ODDH à la dévaluation des actions de rue


Tels des marchands d’illusion, les ODDH dans leur globalité ont plus contribué à dévaluer la force ultime de pression qu’est et demeure la rue. Après avoir marché des années durant aux côtés des politiques qui ne font rien sans rien, les acteurs des droits de l’homme n’ont plus aujourd’hui d’autres ressources.


La dernière trouvaille fut d’aller s’asseoir devant la CENI pour soi-disant obtenir l’arrêt du processus électoral. La vingtaine de manifestants est la preuve que la rue est dévaluée et que le commun des mortels est fatigué de crier pour crier, le citoyen togolais est en tout cas fatigué d’être abusé et de servir de tremplin pour certains qui ne portent pas tous leurs aspirations.


L’effectif présent la semaine passée devant le siège de la CENI démontre aussi que les promoteurs de ce sit-in de honte ne représentent absolument rien sinon ils auraient été massivement suivis, il y aurait eu un monde fou à leurs côtés. Somme toute, ils ont été mis devant le fait accompli. Et toute honte bue, ils devaient se rappeler les fondamentaux des droits de l’homme.

Les qualités incontournables des ODDH


S’il est reconnu que les ODDH dans leur essence première jouent un rôle considérable dans l’humanisation de la vie sociopolitique, il est à rappeler que la plupart des ODDH exerçant au Togo ont, un tant soit peu, oublié leurs qualités incontournables que sont la neutralité ou l’impartialité, l’objectivité, l’indépendance politique et économique, la crédibilité, le professionnalisme.
Malheureusement dans notre pays, très rares sont les ODDH qui font leur domaine de définition les qualités qui devraient être les leur et citées plus haut.

Nécessité d’aller aux Etats Généraux des droits de l’homme


Avec la floraison des ODDH, la cacophonie observée sur le terrain, la roublardise de certains de ses acteurs et la politisation à outrance de la question des droits de l’homme, il sied de proposer la tenue au Togo des Etats Généraux des droits de l’homme. Une occasion pendant laquelle tous les acteurs impliqués à divers niveaux devront sérieusement réfléchir sur leur travail et surtout chercheront à dépoussiérer leurs milieux tant ils sont actuellement infectés par des aventuriers, ceux-là qui font de la défense des droits de l’homme un tremplin pour la chose politique et s’enrichir au dos des populations.


Il s’agira également au cours de ses Etats Généraux de leur rappeler leurs rôles, de les cadrer et de revisiter ensemble avec eux les principes fondamentaux des droits de l’homme que sont l’universalité, l’inaliénabilité, l’indivisibilité et l’interdépendance. Ils devront également se souvenir qu’ils ont pour but de préserver, de promouvoir et de consolider l’égalité, la liberté, la justice et la paix entre les êtres humains sans aucune distinction.


Crédo TETTEH

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