Le ministre de la Planification, du Développement et de l’Aménagement du Territoire, Kokou Sémodji, a ouvert mardi à Lomé, au nom du Premier ministre, une réunion du comité régional de pilotage du programme système qualité de l’Afrique de l’ouest, en présence d’une trentaine de délégués, de conseillers techniques nationaux et points focaux des ministères de l’Industrie et du Commerce des quinze Etats de la CEDEAO ainsi que les départements en charge de l’industrie et du secteur privé des commissions de gestion du programme et de la Mauritanie.
Cette rencontre du comité de pilotage de trois jours, organisée par l’ONUDI et financée par l’Union Européenne, a pour objectif de contribuer à la mise en œuvre de la politique Qualité de la CEDEAO, renforcer les capacités des institutions à améliorer l’infrastructure qualité et favoriser la promotion de la qualité ainsi que la compétitivité des Petites et moyennes entreprises (PME) pour un meilleur accès au commerce international conformément aux exigences de l’Organisation mondial du commerce (OMC).
Cette rencontre permet également aux membres du Comité de pilotage de faire des analyses sur l’infrastructure de qualité dans la région et de s’accorder sur les modalités de gestion du programme qualité.
Le commissaire chargé de l’industrie et de la promotion du secteur privé à la commission de la CEDEAO, Kalilou Traoré, au cours de la rencontre, a expliqué que la mise en place ou le renforcement d’une infrastructure de la qualité en conformité avec les exigences internationales est aujourd’hui un enjeu stratégique pour le développement de la région.
«Au niveau des Etats, le cadre législatif ou réglementaire de la qualité a été amélioré, notamment avec l’adoption de politiques nationales et l’infrastructure nationale de la qualité a été renforcée, parfois avec l’appui de Programme nationaux de la qualité (Nigeria, Burkina Faso, Ghana, Côte d’Ivoire) », a-t-il déclaré.
Il a précisé que la phase actuelle du programme qualité de ‘Afrique de l’ouest a pour objectif de soutenir la mise en œuvre de la politique qualité de la CEDEAO en mettant effectivement en place l’infrastructure régionale de la qualité dont le schéma a été fixé par un règlement du Conseil de ministres de la CEDEAO en 2013.
En ouvrant les travaux, le ministre de l’Aménagement du Territoire, Kokou Sémodji a déclaré qu’au-delà de l’accès aux marchés, la question de la qualité pose des impératifs de protection de la santé de populations et de l’environnement, car la qualité permet aux pays de la CEDEAO de tirer meilleure parti aux échanges commerciaux régionaux et pour rationaliser le fonctionnement des administrations publiques comme privées.
«La faiblesse ou l’absence de la qualité apparaît comme l’un des facteurs limitant les plus importants qui est la cause de la très faible présence de notre région, sur le marché mondial, malgré les richesses minières et agricoles dont regorge notre espace », a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu’en ce qui concerne les acquis des deux premières phases du programme, le Togo peut s’honorer de citer entre autres 25 entreprises certifiés ISO 9001 dont une douzaine ont été directement appuyées par un programme qualité, trois laboratoires accréditées, une loi adoptée sur les activités sur les activités de la qualité et une cinquantaine de spécialités de la qualité dont les compétences sont reconnues à l’échelle internationale.
Rappelons qu’à l’issue de cette réunion, les membres du comité régional de pilotage auront un aperçu général de l’état de l’infrastructure qualité au niveau national et régional pour une meilleure compréhension du contenu technique du programme.