Yark Damehame, Ministre de la Sécurité : Si nous obtenons l’assurance que manifester ne va pas se terminer par de la casse, nous lèverons alors au plus vite l’interdiction
Togo - Depuis la dernière semaine du mois d’avril 2013, les autorités en charge de la sécurité ont interdit toutes manifestations de rue à Lomé jusqu’à nouvel ordre. Raison, les manifestations politiques de l’opposition, notamment celles du Collectif « Sauvons le Togo » terminent toujours avec des actes de vandalisme. L’exemple récent est la manifestaion violente du 21 avril dernier. Cependant, dans le souci d’apaisement, le Ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, Colonel Yark Damehame, a promis une levée de cette suspension, si et seulement si les organisateurs rassurent les autorités togolaises de la pacificité de leurs rassemblements.
« Si nous obtenons l’assurance que manifester ne va pas se terminer par de la casse, nous lèverons alors au plus vite cette interdiction », a déclaré Yark Damehame qui souligne que les manifestations de rue ne sont pas interdites pour le simple hasard ; c’est une décision qui fait suite aux actes de vandalisme successifs qui soldent les activités de l’opposition. Ceci étant, il invite les uns et les autres à « exercer leur liberté dans la légalité ». D’ailleurs, le souhait des autorités togolaises, rassure le ministre Yark, « est vraiment que les politiciens maîtrisent leur base et que les rassemblements restent de nature pacifique ».
Face à cette situation, la question est de savoir comment le degré de pacificité des manifestations pourrait-être évalué d’avance ? Selon le ministre de la Sécurité et de la protection Civile, c’est possible grâce à un « baromètre d’observation et d’éléments d’appréciation » dont disposent les autorités sécuritaires. Tout compte fait, l’ancien directeur général de la Gendarmerie Nationale se dit rassuré que les partis politiques ou les regroupements de partis politiques sont capables d’organiser des manifestations de rue sans violence. « Récemment, des meetings se sont déroulés sans problèmes ; ça n’a pas dégénéré. C’est donc la preuve que les partis politiques peuvent contrôler leurs sympathisants », a-t-il dit.
Et pour baliser les voies, il nécessite des discussions entre les autorités en charge de la sécurité et les services en charge de la sécurité au sein des partis politiques. « En discutant et en harmonisant les points de vue, c’est la meilleure façon de coopérer », a-t-il conclu.