Le report de dix jours de la présidentielle d’avril prochain au Togo préconisé par le président ghanéen, John Mahama, président en exercice de la CEDEAO ne fait ni chaud ni froid au gouvernement en général et en particulier au ministre Bawara.
Au cours d’un échange inhabituel qu’il a eu jeudi à son ministère avec la presse, le ministre de l’administration territorial a démontré combien de fois, le gouvernement adhère à cette proposition de la délégation de la CEDEAO.
C’est peut-être ce que tous les Togolais attendaient, la réaction du gouvernement sur cette demande de John Mahama, le Président en Exercice de la CEDEAO, de repousser de dix jours la date de la tenue du prochain scrutin présidentiel.
Contrairement à ce que l’on trottinait dans la tête, la décision semble arrangé tout le monde, y compris le ministre Bawara qui, pas plus qu’avant-hier était ferme et catégorique sur la date du 15 avril 2015.
« Nous n’allons pas nous tirailler sur la date du 15 avril. Si le réaménagement du calendrier électoral permet d’instaurer davantage un climat de paix, permet à l’OIF d’achever sa mission et permet à la CENI de bien revoir son cahier de charge, alors le gouvernement ne voit pas où se trouve le problème », a déclaré Gilbert Bawara, ministre de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales.
Sur d’autres cieux, si le gouvernement tenait à ce que les élections aient lieu vaille que vaille à la date du 15 avril 2015, c’est pour ne pas prêter le flanc à d’autres polémiques.
« Nous ne voulons pas ouvrir la voie aux querelles ; certains évoqueront même un vide constitutionnel, voilà pourquoi nous nous acharnions à ce que le scrutin ait lieu à mi avril 2015 », a –t-il fait comprendre.
Eux ils l’ont proposé mais la délégation de la CEDEAO en a disposé. Ceci étant au lieu du 15 avril 2015, l’élection présidentielle de cette année au Togo aura lieu le 25 avril prochain si un décret du gouvernement venait confirmer cette proposition.