Togo - Les gens se souviennent peut-être rarement du Commandant Abi Atti. Il est l’un des codétenus de Kpatcha Gnassingbé dans l’affaire d’atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat. Il purge actuellement sa peine à la prison civile d’Atakpamé (160 km au nord de Lomé).
Sa famille ne cesse de faire des va-et-vient pour lui rendre visite et lui apporter le nécessaire. Cela dure depuis quatre (04) ans déjà. C’est justement en revenant d’Atakpamé le dimanche 22 mars dernier que la famille a eu un accident .
Dans un courrier adressé à la présidente du Haut commissariat pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRRUN), Mme Awa Nana Daboya, la famille Atti a fait cas d’un grave accident dans la localité d’Agbatitoé dont quatre garçons du détenu ont été victimes, alors même qu’ils revenaient d’une visite de chez leur père à la prison d’Atakpamé.
On apprend, par ce courrier, que le véhicule à bord duquel se trouvaient les enfants âgés de 7 à 28 ans a fait plusieurs tonneaux. Le chauffeur est grièvement blessé. Les enfants sont sortis également avec de graves blessures. C’est avec un ton rempli de tristesse et d’émotion que le chef canton de Fazao soutenant la famille du commandant, s’est adressé à Mme Awa Nana.
« Nous venons par la présente vous présenter nos sincères félicitations d’être nommée à ce poste de médiatrice de la République. Ceci fait notre fierté que le Seigneur porte sa désignation sur vous pour la réconciliation dans ce pays ; c’est également vous qui avez eu la lourde responsabilité de la justice de la CEDEAO qui a décidé qu’on libère les gens de l’affaire de Kpatcha GNASINGBE et Coaccusés et qu’on les dédommage ensuite. Après votre verdict juridique, il y a eu un groupe de travailleurs de l’ONU qui a également demandé qu’on les libère. Nous ne souhaitons plus revenir sur ce problème, nous souhaitons plutôt l’application de la décision de la justice de la CEDEAO qui demande leur libération », indique le courrier.
La lettre poursuit : « Madame la Médiatrice, vous avez le devoir en tant que mère, magistrate et personne bien avisée de régler cette affaire par laquelle la vraie réconciliation doit commencer dans la famille du chef de l’Etat ».
Le même courrier renseigne que la femme du Commandant Abi Atti qui travaille au CHR de Kara, a été également victime d’un accident lors d’un de ses déplacements sur Atakpamé.
On se demande aujourd’hui pourquoi les autorités togolaises refusent de se plier à la décision de la Cour de Justice de la CEDEAO et du groupe de travailleurs de l’ONU qui ont exigé la libération des détenus.
Cette libération éviterait ces tracasseries à cette famille et la mettrait à l’abri de ces drames qui la frappent. Vivement !