Vingt quatre (24h) après la mission de la CEDEAO suggérant un report de la présidentielle prévue pour le 15 avril 2015, Lomé montre des signes d’accord. Intervenant sur la télévision nationale dans le cadre d’une tournée de sensibilisation pour des élections apaisées, le ministre de l’Administration territoriale, Gilbert Bawara a déclaré mercredi que la proposition de la CEDEAO traduit une convergence de vue des acteurs sociopolitiques du Togo.
On attendait la réaction du gouvernement togolais après le passage de la mission de la CEDEAO conduite par le président John Mahama, mardi. Mercredi, intervenant dans le cadre d’une sensibilisation pour des élections apaisées, le ministre togolais de l’Administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales, Gilbert Bawara a précisé : « cette proposition n’a pu être faite que si elle traduit et parce qu’elle pouvait traduire une convergence de vue entre tous les interlocuteurs du président ghanéen et les acteurs qu’il a rencontré ».
Selon le ministre Bawara, la date fixée par le gouvernement n’était pas une date figée, ni une date fétiche. « Le gouvernement ne souhaite pas être dans une posture dogmatique. Nous ne voulons (…) pas faire une fixation sur la date, parce que ce n’est pas une date fétiche… ».
Le gouvernement togolais, lui, ne veut que tenir dans le délai du mandat du président de la République. Le report proposé par la CEDEAO n’est pas en dehors de ce délai. Ce qui fait croire que Lomé ne trouverait aucun inconvénient à repousser le scrutin de quelques jours. « Si le gouvernement togolais devrait entériner cette proposition –ndlr : de la CEDEAO- il ne devrait pas y avoir de difficulté », a laissé entendre le ministre Bawara.
Pour celui qui est le pont essentiel entre le gouvernement et la CENI, « toutes les mesures qui pourraient traduire l’esprit de conciliation pour contribuer à la décrispation et à la détente du climat sociopolitique, et donc favoriser la tenue de l’élection présidentielle dans de bonnes conditions sont à envisager dans un esprit constructif », a conclut Gilbert Bawara.
