Son Excellence Mr Arthème AHOOMEY –Zunu
Premier Ministre, Chargé du Ministère de la Santé, Lomé, Togo
Objet : Situation du CHU Sylvanus OLYMPIO.
Excellence, Monsieur le Premier Ministre,
Il n’y a pas si longtemps, le Chef des services de Traumatologie du CHU Sylvanus OLYMPIO, le Professeur DOSSIM, faisait part de son intention de fermer les services relevant de son unité médicale, pour défaillance de matériels adéquats, fonctionnels, et qui ne mettent pas en danger la vie de ses patients…
Il y a quelques jours, c’est le tour du Professeur Hubert TEKOU, chef des Services de chirurgie pédiatrique du CHU Sylvanus Olympio, qui fait la même démarche, dans une lettre ouverte, de fermer son service de chirurgie abdominale pédiatrique…
Si les services de Chirurgie Générale et de Gynécologie-Obstétrique fermaient, eux aussi, pour défaillance ou absence de matériels fonctionnels, que resterait-il de notre CHU, qui est le centre de référence ultime de notre pays, et qui porte en plus le nom du père de l’indépendance de notre chère patrie ?
Pire, les mouvements de grève ont fait apparaître dans l’antre même de l’hôpital, des grévistes habillés de rouge (symbole de la mort pour certains togolais) faisant un sit-in dans l’hôpital, ce qui est contraire aux principes du droit de grève et à la déontologie médicale !
Je propose, pour remédier à toute cette pagaille, la fermeture temporaire pure et simple du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Sylvanus OLYMPIO, pour 3 à 5 mois, le temps de procéder aux rénovations et au renouvellement du matériel complet indispensable au fonctionnement d’un CHU normal…
Le personnel médical, paramédical, d’entretien et de sécurité doit être temporairement redéployé dans les autres structures sanitaires de Lomé et de la région maritime, le temps de la mise en état et en ordre de notre Centre Hospitalier Universitaire…
Le Pavillon Militaire, qui est une unité qui est fonctionnelle, peut être laissé ouverte, et assurer ses compétences habituelles.
Tout en vous remerciant de votre disponibilité, veuillez croire, Excellence, Monsieur le Premier Ministre, à ma très haute et respectueuse considération.