La visite éclair du président ghanéen, John Mahama, président en exercice de la CEDEAO et sa proposition d’un report de 10 jours des élections au Togo est restée en travers de la gorge du pouvoir togolais, qui ne veut faire aucun effort en matière d’organisation d’élections transparentes. C’est donc malgré lui que Faure Gnassingbé concède un report de 10 jours sans renoncer pour autant à frauder pour s’éterniser au trône comme son défunt père après une décennie de gestion calamiteuse.
De sources proches de la présidence togolaise, l’annonce du président ghanéen a surpris le pouvoir togolais. Dans les échanges, le ghanéen a proposé un report de deux semaines. Le pouvoir togolais a dit niet arguant que le processus se passe dans le meilleur des mondes. Sur insistance du président ghanéen qui rappelle qu’au regard de l’expertise de la francophonie le scrutin ne peut tenir à la date indiquée. En plus de l’avis des différents acteurs, le processus est mal engagé. Le régime togolais averti qu’il ne peut concéder que 05 jours de report, rappelant que le travail de la francophonie n’est pas un audit mais une consolidation du fichier.
John Mahama a donc pris de cours la présidence togolaise en annonçant un report de 10 jours, que Faure et sa bande n’ont pas apprécié. D’abord parce que tout est fin prêt pour proclamer l’éternel perdant vainqueur et aucun scénario ne devrait perturber ce complot au frigo. Il y a encore quelques jours le ministre Gilbert Bawara de l’administration territoriale vociférait que les élections ne seront jamais reportées mettant en garde les associations de la société civile et les partis politiques qui demandent l’arrêt du processus. Ensuite, la date du 15 avril revêt un caractère spirituel pour le fils d’Eyadema qui serait porté sur le chiffre de la bête, les trois 06 dont il est l’émanation. En effet le scrutin qui devrait précédemment se tenir le 15-04-2015 (15=6, 4+2=6, 1+5=6) rempli les conditions du signe de la bête et Faure Gnassingbé ne pourrait mieux rêver nous confie un sexagénaire qui semble bien connaitre le jeune président et son penchant pour le monde mystique.
Reportée au 25 avril au lieu du 15 avril comme le gouvernement l’a souhaité en prenant un décret en toute violation des lois électorales, la présidentielle d’avril prochain doit se passer selon les habitudes et les plans de la dictature.
Ce report même s’il ne change rien au plan macabre du pouvoir à faire un passage en force de connivence réelle ou supposée avec une certaine classe politique de l’opposition est une preuve palpable que la présidentielle à venir sera une mascarade de plus, une mascarade de trop.
Le peuple togolais a le droit de décider de son avenir car ni la CEDEAO, ni une certaine communauté internationale soutien de la dictature togolaise n’est au-dessus du peuple souverain. Lui seul, au moment opportun saura dire le dernier mot face à ce complot électoral en préparation.