Conscient des problèmes liés à l’accès à internet (débit trop faible, tarifs trop élevés), le gouvernement a décidé d’engager un vaste chantier pour faire entrer le pays dans l’ère du 3.0. Au-delà de la connexion à haut débit qui doit se déployer sur l’ensemble du territoire, les autorités souhaitent offrir les conditions optimales à tous ceux qui veulent accompagner ou prendre part au développement de l’économie numérique.
Le potentiel est énorme. Déjà de nombreuses start up sont installées à Lomé soutenues par des incubateurs. La capitale togolaise est l’une des villes d’Afrique de l’Ouest qui compte le plus de développeurs et les idées foisonnement. La vitrine emblématique de ce bouillonnement est l’imprimante 3D conçue à partir de déchets électroniques et primées à plusieurs reprises en Europe.
Chaque semaine des Tech Camps sont organisés qui réunissent de plus en plus de jeunes.
C’est un vivier de compétences et d’emplois qu’il faut promouvoir. A côté de l’agriculture, de l’industrie, du tourisme ou des services, les nouvelles technologies doivent devenir un vecteur de développement. Le Togo peut, à cet égard, s’inspirer de l’exemple israélien.
Depuis son arrivée à la tête du ministère de l’Economie numérique, Cina Lawson se bat pour faire bouger les choses. Issue du monde des télécoms, elle connaît le sujet. Mais à elle seule, elle ne peut pas creuser les tranchées pour y installer la fibre. Elle a besoin du soutien des opérateurs et des partenaires techniques.
Mais son combat est en train de payer.
Vendredi en conseil des ministres, un décret a été pris qui porte sur la réorganisation et les attributions de son ministère avec la création d’une direction générale de l’Economie numérique.
Elle devrait avoir les coudées franches pour hisser le Togo au rang de Silicon Valley de l’Afrique de l’Ouest.
![](http://news.aLome.com/img_photos/M/Cina_Lawson_2.jpg")
