Depuis 2012, les infirmiers, docteurs, tout le personnel de l’hôpital Saint Jean de Dieu d’Afagnan réclamait une augmentation de salaire et un meilleur traitement pour le personnel. Le personnel a dès lors soumis un courrier de demande de mise en application de la convention collective interprofessionnelle qui stipule l’augmentation de salaires, des primes de risque de contagion des agents de la santé.
Selon la lettre signée par le ministre Professeur Kondi Charles AGBA, le 08 Juin 2012, conformément à cette convention, le gouvernement a pris des mesures pour augmenter les salaires des agents de la fonction publique et cette augmentation n’implique pas nécessairement le secteur privé qui d’ailleurs est régi par la convention collective interprofessionnelle et qui a sa grille salariale différente à celle du statut général de la fonction publique.
Le 19 mars 2015, le SYNPHATO (Syndicat du Personnel de l’Hôpital d’Afagnan) regroupant tout le personnel de l’hôpital d’Afagnan, se basant sur le fait que leur demande de 2012 était restée insatisfaite, a déposé un préavis de grève de 48 heures pour les 30 et 31 mars sur la table de leur employeur.
Selon le directeur de l’hôpital, Frère Ignace NABEDE, vu la situation financière de l’hôpital, l’on est incapable de répondre totalement à la demande du personnel ; mais compte tenu de leur lettre, « nous sommes obligés d’aller à une négociation pour résoudre le problème et c’est ce que nous demandons alors, il faudrait que le Synphato comprenne. Je peux aussi d’ores et déjà me réjouir compte tenu du fait qu’ils ont accepté négocier. Le jeudi 26 mars, nous avons fait appel à nos chefs et aussi le directeur du travail d’Aného qui sont venus et lors d’une réunion, on a mis sur pied une commission de huit (8) membres qui travailleront déjà à compter de lundi 30 mars pour un bon résultat ».
Pour les membres du Synphato, il faudrait que les primes de garde qui sont de 2000 F cfa soient augmentées à 3000 F comme dans les autres hôpitaux et que les primes de risque de contagion soient aussi revues à la hausse. Ils souhaitent bien que cette commission qui va débuter ses travaux à partir de lundi aille jusqu’au bout pour que les demandes soient résolues.
Dans le cas contraire, si leur plateforme de revendication n’est pas acceptée et satisfaite, les représentants du Synphato disent se réserver le droit de reconduire leur grève qui sera suivi par tout le personnel de l’hôpital sans exception.