Samedi 28 Mars 2015, Clément Aganahi, un expert en fraudes électorales, a failli provoquer la bagarre à la CENI avec son système de publication de tendances.
D'après les révélations des membres de l'opposition à la CENI lors d'une conférence de presse le 24 Novembre 2014, ce franco-béninois, qui se présente comme "expert en technologies électorales auprès de l’ONU et de l’UE", est directement embauché par le chef de l'état Faure Gnassingbé et travaille avec son équipe dans les locaux de la CENI sans rendre compte aux membres de cette institution.
Ce Samedi 28 Mars 2015, le scélérat a eu le culot de convoquer une réunion des membres de la CENI pour leur demander d'entériner l'utilisation de son système dénommé SUCCES (Système Unifié de Collecte et de Centralisation pour les Elections et les Statistiques) pour la prochaine élection présidentielle. Ayant travaillé plusieurs mois sous les ordres directs de la présidence de la république sans jamais rendre compte à la CENI, il tente ainsi d'officialiser la mise en place de ce système dont le seul but est de publier de fausses tendances avant même le début de la centralisation des procès-verbaux des bureaux de vote.
Devant le refus catégorique des représentants de l'opposition de cautionner une telle manoeuvre, selon nos sources, le débat s'est envenimé et a failli tourner à la bagarre générale. Les représentants de l'opposition auraient claqué la porte porte de la réunion.
Déjà lors des élections législatives de 2013, tous les observateurs avaient été surpris par l'annonce de résultats peu après la clôture des bureaux de vote. Ce système avait été dénoncé alors par les experts de l'Union Européenne après en ces termes:
"La CENI a organisé une soirée électorale le 25 juillet 2013 en marquant, par un exercice de relations publiques très protocolaire, la diffusion en temps réel de « résultats » parfois appelés tels, parfois appelés « tendances ». Cet exercice était le premier du genre au Togo. Ainsi, le jeu sur l’ambiguïté sémantique entre « des résultats » ou « les résultats » ou même les « tendances », a été entretenu, accentuant la confusion entre les chiffres des tendances obtenus par le système SUCCES (hors du cadre du Code électoral mais néanmoins annoncés par l’administration dans l’enceinte de la CENI) et les chiffres légalement reconnus, basés sur la remontée d’information par procès-verbaux".
Dans ce rapport confidentiel de l'Union Européenne, on pouvait aussi lire "Au-delà du flou légal entourant l’exercice SUCCES, son existence même n’a été révélée au public par la CENI que le jour suivant la veille du scrutin, et n’a été ni expliqué aux électeurs, ni n’a été développé de manière participative, notamment avec les partis d’opposition."
Il n'y a qu'au Togo qu'on tolère que des mercenaires en col blanc, des gens sans foi ni loi, viennent s'enrichir sur le dos du peuple qui croupit dans la misère, en faisant perdurer une dictature qui n'a que trop duré. Démasqué au Tchad où il sévissait aussi, Clément Aganahi a mis fin à son contrat et renoncé à remettre les pieds à N'djamena pour se consacrer sur sa mission au Togo.
Tout laisse croire que la stratégie d'UNIR pour cette élection présidentielle est d'annoncer très vite de fausses tendances, d'organiser ensuite un blackout (coupure de l'électricité et des moyens de communication) et en profiter pour mettre le pays en état de siège afin d'entériner une victoire frauduleuse sur base de procès-verbaux pré-fabriqués. Après la bataille pour le nettoyage du fichier électoral, les Togolais doivent se mobiliser pour faire barrage à ce coup de force en préparation.
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