Togo - C’est ce lundi que les experts de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) devraient rendre les résultats des travaux de « consolidation » du fichier électoral au centre de toutes les polémiques. Mais déjà, Gilbert Bawara a annoncé les couleurs depuis samedi dernier.
C’est à croire que le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales connaît déjà le contenu de ce rapport.
D’abord, il semble réfuter les accusations portées contre ce fichier électoral par les candidats de l’opposition. « On nous parle de fichier électoral corrompu, de doublons, d’électeurs fictifs. Il n’y a qu’une seule manière de dissiper les craintes. Nous avons sollicité la Francophonie pour nous aider à consolider les listes électorales », a-t-il déclaré samedi dernier lors de sa tournée dans les quartiers du Grand Lomé.
Pour lui, le fait que la Céni ait sollicité les experts de tous les candidats pour travailler avec ceux de la Francophonie sur la « consolidation du fichier électoral (quoi que le gouvernement continue de rejeter tout audit du fichier) garantit déjà la transparence du scrutin.
« La Céni a demandé à tous les candidats d’envoyer leurs experts pour travailler ensemble avec la mission de la Francophonie. C’est un gage de transparence. Que voulez-cous de plus », a-t-il ajouté.
Gilbert Bawara s’est montré certain que les chiffres des doublons contenus dans le fichier, avancés par le président du Parti des Togolais, Alberto Olympio, et du candidat du CAP 2015, Jean-Pierre Fabre, sont exagérés.
« Nous verrons lundi si les experts des candidats, la CENI et les experts de l’OIF trouveront dans le fichier électoral, 30% de doublons ou plus de 250.000 doublons », lance Gilbert Bawara à titre de défi.
On se rappelle les propos de ce ministre qui disait que « jamais » l’élection ne sera reportée. Mais c’est finalement ce qui est arrivé sur proposition de la CEDEAO, avec ou sans l’accord de M. Bawara.