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Clément Aganahi, le franco-béninois est un expert en fraude électorale et ami personnel de Faure Gnassingbé
Publié le lundi 30 mars 2015  |  Togo Site




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Clément Aganahi, expert en technologies électorales. La personne et le titre qu’il arbore fièrement de pays en pays paraissent anodins pour le citoyen lambda. Mais pour ceux qui connaissent l’homme et ses magouilles, la seule évocation de son nom inquiète et fait resurgir ses multiples implications dans les processus électoraux en Afrique. Clément Aganahi, c’est en réalité un « trafiquant électoral » d’origine béninoise auquel les régimes dictatoriaux font appel pour accomplir les basses besognes. Ses prestations dans les processus électoraux dans divers pays ont été dénoncées par les partis politiques d’opposition et la société civile. Ses derniers forfaits ont été commis au Tchad où il a été poussé à la démission. Mais à peine l’aventure tchadienne avortée, il a été embauché par le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Gilbert Bawara pour organiser la fraude électorale au Togo.



Au Tchad, on le surnomme le complice magouilleur international, puisqu’il a été impliqué dans le processus électoral en sa qualité d’expert en technologies électorales auprès de l’ONU et de l’Union Européenne et travaillait en tant qu’agent du Pnud. Mais très vite, l’expert international s’est révélé un magouilleur au service du régime tchadien. L’une de ses premières malversations fut la désignation d’un cabinet d’expertise électorale pour étudier la faisabilité de l’introduction de la biométrie dans le processus électoral. Le choix fut porté sur le Cabinet Sofie, avec la complicité de Clément Aganahi et son ami Abakar Adoum Haggar, représentant du parti au pouvoir à la Céni tchadienne depuis des dizaines d’années. Comme on pouvait s’y attendre, le cabinet Sofie a pondu un rapport « incohérent et truffé de fautes ». « Le rapport de Sofie est incohérent. Il comporte plusieurs contradictions et traduit le manque d’expérience pertinente dudit cabinet en matière électorale. Le rapport met uniquement l’emphase sur les aspects biométriques. Il passe outre le fait que cette activité se déroule dans le cadre d’un processus électoral. Plusieurs choix opérationnels sont effectués sans justification et leurs conséquences ne sont pas maîtrisées par les experts du cabinet. Le calendrier électoral du Tchad est ignoré sans la moindre explication », a fustigé la presse locale.

Après ce fiasco, Clément Aganahi, s’implique dans l’organisation même des élections pour, relève l’opposition tchadienne, organiser la fraude électorale en faveur d’Idriss Déby. Mais il n’a pas eu le temps de poursuivre l’organisation de la mascarade électorale. Son implication dans le processus a été dénoncée et il est contraint à la démission. Dans un communiqué de la Coordination des partis politiques pour la défense de la constitution (Cpdc) en date du 22 février dernier, l’opposition tchadienne estime indispensable « la récusation de l’expert en biométrie, bien connu pour ses précédents tripatouillages des élections ». Dans un courrier adressé à la directrice pays du Pnud- Tchad, Mme Magda Verdikt et au président de la Céni tchadienne, M. Royoumbaye Nadoumngar, l’intéressé lui-même lie sa démission à sa mission auprès de la Céni du Togo et aux attaques contre sa personne, entre autres.

Ce que l’expert n’a pas dit, c’est qu’il a été de très près lié aux imperfections enregistrées tout au long du processus électoral qui se poursuit au Tchad. En témoignent ses échanges de courriels avec son complice tchadien Abakar Adoum Haggar. Les deux hommes, avec l’appui du ministre du Plan, estiment avoir été victimes d’un « coup fourré » et planifiaient de jouer sur les relations du Pnud pour empêcher des sociétés concurrentes de soumissionner aux offres d’appel lancées par la Céni.

Et c’est à ce sinistre personnage que le ministre Bawara a fait appel pour travailler dans une Céni parallèle à celle que dirige Taffa Tabiou. C’est avec son aide que l’homme de Siou prépare depuis quelque temps la fraude électorale pour permettre à Faure Gnassingbé de régenter le Togo au moins jusqu’en 2020. Les imperfections du fichier électoral, les bureaux de vote et les électeurs fictifs ainsi que la manipulation des données électorales en faveur du pouvoir sont ses activités de prédilection. Au lieu de travailler directement sous la Céni officielle, l’expert béninois se met au service de Gilbert Bawara. La commande des cartes d’électeurs lui aurait été conseillée par Clément Aganahi.

Il urge donc que l’opposition se mobilise pour récuser cet expert dont les prestations sont en défaveur d’une élection démocratique et transparente au Togo.
G.A.

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