Togo - Le quotidien des jeunes de la région de la Kara n’est pas différent de celui d’un jeune à Lomé, à Aného et bien d’autres. Dans un environnement où trouver un petit emploi devient la croix et la bannière, c’est un souci permanent pour la jeunesse. Une situation qui devient chose préoccupante. Et les jeunes garçons de la région de la Kara en discutent à cœur ouvert.
En effet, le 28 mars dernier, nous avions surpris quelques jeunes échangés sur la situation sociopolitique particulièrement l’élection présidentielle dont la date est finalement fixée au 25 avril 2015. Cette discussion très intéressante nous a poussé à tendre notre micro un jeune du Groupe.
Ruben, c’est le jeune homme à qui nous avions posé quelques questions liées à l’élection présidentielle, le quotidien du jeune de Kara. Notre interlocuteur, très ouvert, n’a pas mâché les mots. Lui qui a fini d’apprendre la menuiserie aluminium, dit être à la maison depuis un moment faute de moyen pour lui et ses parents d’ouvrir son propre atelier.
"Mes parents n’ont pas de grands moyens", ne cesse de répéter tout au long de nos échanges. Interrogé sur le quotidien d’un jeune de Kara, notre interviewé souri puis pousse un soupir: "c’est difficile", dit-il.
A Adabawarè, un quartier de la ville de Kara où vit le jeune Ruben, l'aspiration quotidienne de chaque jeune, c’est de trouver un emploi et ou un petit job, Mais ce n'est toujours pas facile. Quand survient une petite opportunité, tous les jeunes accourt, mais une fois finie, la galère et l’oisiveté sont au rendez-vous.
"C’est décourageant, mais comment faire ? Nous ne pouvons rien, c’est le pays", dit le jeune Ruben, la trentaine.
"Dans le quartier, tous les jeunes sont aptes à travailler mais, il n’y a pas d’activités. Nous on se bat au quotidien pour pouvoir joindre les deux bouts. Ceci à cause du manque d’emploi rémunérateur", fait savoir Ruben.
Toutefois, le jeune maître menuisier aluminium reste optimiste pour l’avenir. Car, explique-t-il, ce n’est pas comme avant au temps de règne de feu Gnassingbé Eyadema.
"Nous avons eu à remarquer un grand écart entre le règne de feu Eyadema et le pouvoir actuel. De nos jours, nous notons quand même un petit effort du gouvernement en faveur de la jeunesse togolaise. Seulement déplore-t-il, il y a un manque de communication pénalisant du coup, la jeunesse qui vit dans des coins reculés. Et le gouvernement doit trouver une solution à cela", souhaite t-il.
Il étaye ses propos par l’exemple du Fnfi. Moi j’ai été informé par un ami il n’y a pas longtemps que le Fnfi a deux nouveaux produits qui vont aider les jeunes artisans. Mais comment faire pour avoir accès à ces fonds?, s’interroge M.Ruben.
Toutefois, Ruben n’est pas homme à fermer les yeux sur certaines réalisations du gouvernement actuel dans son quartier. Entre autres réalisations, il cite l’accès facile à l’eau potable, de la mise en place des Wc publics et le centre de santé de la localité.
Mais ce n’est pas suffisant pour le jeune Ruben qui lance un appel aux Ongs, à venir dans son quartier. Car leur présence va aider certains jeunes à trouver de l’emploi temporaires. Son désir le plus ardent, c’est que, la prochaine élection présidentielle soit remportée par Faure Gnassingbé.
Cinq candidats sont en lice pour cette élection dont la date est fixée au 25 avril prochain.