« La venue du président de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) au Togo pour annoncer le report de l’élection présidentielle de dix (10) jours est une manœuvre, un bluff, un arrangement biaisé ».
Telle est la position affirmée par Me Paul Dodzi Apévon, président du Comité d’action pour le renouveau (CAR) lors d’une conférence de presse tenue ce lundi à Lomé au siège du parti, a constaté un reporter de l’Agence de presse Afreepress.
Pour lui, les deux (2) partis politiques, à savoir l’Alliance nationale pour le changement (ANC) et l’Union pour la République (UNIR) se sont entendus pour aller chercher le président de la CEDEAO pour faire avaler la pilule aux populations.
« Les auteurs de la manœuvre ferment pour longtemps la voie de l’alternance démocratique si le scrutin présidentiel programmé pour le mois d’avril vient à se tenir sans le rétablissements des deux tours de scrutin et le règlement de la question de la limitation de mandat présidentiel » a dénoncé le président du CAR.
Selon lui, il faut que le processus électoral déjà mis en branle soit purement et simplement arrêté, qu’il soit repris et qu’on puisse repartir sur de nouvelles bases.
« Depuis un certain moment, notre crédo au CAR, c’est que sans les réformes institutionnelles et constitutionnelles surtout en ce qui concerne le mode de scrutin à deux tours et la limitation de mandat, ces élections ne serviront pas à régler la crise politique togolaise. Nous demandons à tous les acteurs que ce processus soit arrêté et soit repris sur de bons fondements » a-t-il souhaité.
Il a par ailleurs lancé un vibrant appel à tous les compatriotes pour démontrer que le scrutin annoncé en l’absence des réformes est une « mascarade » et doit être repris.
Abordant la question des agressions dont font objet les responsables et les militants du Comité d’action pour le renouveau (CAR), le N° 1 de ce parti estime que c’est vraiment « inadmissible » et « déplorable » qu’on assiste à ces actes de violences qu’il qualifie de « saugrenus » et d’ « incongrus »
« Nous sommes en démocratie et lorsque les gens décident d’aller à une élection, nous avons le droit constitutionnel d’aller dire aux gens le pourquoi nous au CAR nous ne souscrivons pas à ces élections et il faut qu’on nous laisse la possibilité d’aller expliquer aux populations, car nul n’a le droit de nous empêcher de parler », a souligné Dodzi Apévon.
En rappel, le Comité d’action pour le renouveau (CAR) ne participe pas à l’élection présidentielle de 2015 prévu pour le 25 Avril prochain.
Au cours de cette rencontre avec la presse, Me Apévon avait à ses côtés ses lieutenants, notamment Jean Kissi, secrétaire général du parti.