Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

Togo : CAP 2015 a fait le choix de participer à l’élection présidentielle (INTERVIEW Me Améganvi)
Publié le mardi 31 mars 2015  |  Anc Togo


© aLome.com par Parfait
L’ANC entend se choisir un candidat pour 2015 : ce sera à la faveur de son 1er congrès ordinaire qui a mobilisé du monde ce 10 octobre 2014, à Nyékonakpoè, sur la Paroisse de l`église presbytérienne du quartier du mȇme nom.
Isabelle Ameganvi du Bureau directeur de l`ANC.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


LETOGOLAIS.COM : Les Togolais et en particulier les Togolais de la diaspora veulent comprendre les raisons pour lesquelles CAP 2015 tient à participer à la prochaine élection présidentielle au Togo malgré des conditions d’organisation catastrophiques ? Me Isabelle AMEGANVI : CAP 2015 a fait le choix de participer à cette élection présidentielle parce que, jusqu’à nouvel ordre, le Togo demeure une république, et de ce fait ne peut se laisser gouverner de façon dynastique, de père en fils, par la seule et même famille GNASSINGBE qui a pris les Togolais en otage en bouclant cette année pas moins de quarante-huit années de règne sur le pays.
Cette dynastie et son club de copains, coquins, sorciers blancs et sorciers noirs, ont détruit notre pays et précipité les populations dans une misère noire où l’eau, la nourriture, l’éducation, la santé, les infrastructures routières, le travail pour les jeunes… demeurent un rêve inaccessible pour l’immense majorité des Togolais.

Pour CAP 2015, il est clair que le régime qui gouverne le pays dans les conditions ainsi décrites n’a jamais eu d’autres perspectives d’avenir à offrir aux populations togolaises que de subir ad vitam aeternam son pouvoir, malgré le propre aveu d’échec du chef de l’Etat selon qui « une minorité s’accapare des richesses du pays pendant que la grande majorité des Togolais vit dans une misère chronique ».

Nous n’allons pas à cette élection en laissant UNIR les organiser de manière unilatérale. Nous avons choisi de nous battre, aux côtés du peuple, non seulement pour tenter d’imposer un fichier électoral fiable, mais également la transparence et l’équité du processus électoral, sa conformité avec la loi électorale et les standards internationaux, ainsi que la transparence des résultats du vote.

LETOGOLAIS.COM : Il y a quelques mois, lors de vos manifestations, le mot d’ordre était « PAS DE REFORMES PAS D’ELECTION » ; comment avez-vous pu changer d’attitude en si peu de temps ?

Me Isabelle AMEGANVI : D’abord nous n’avons jamais dit « PAS DE REFORMES PAS D’ELECTION » mais « l’élection présidentielle n’aura pas de sens sans les réformes ». Nous avons toujours soutenu et continuerons de soutenir que les réformes sont déterminantes pour notre pays. Voilà pourquoi, bien avant la création de CAP 2015 comme après la création de ce regroupement de partis, nous avons toujours été à la pointe du combat pour ces réformes, que ce soit au cours des dialogues et autres rencontres, à l’Assemblée Nationale comme dans la rue.

Nous maintenons donc le cap, pour adapter nos actions à la nouvelle donne imposée par Monsieur Faure GNASSIGBE et sa minorité qui, dans le seul et unique but de se maintenir éternellement au pouvoir, n’ont aucune envie d’opérer lesdites réformes.

Nous n’avons pas voulu, comme certains, faire semblant de jeter l’éponge, en offrant en réalité à Monsieur Faure Gnassingbé le troisième mandant que ceux-là lui ont proposé et qu’il a balayé d’un revers de main, parce qu’il n’a pas l’intention de se contenter de si peu. Voilà pourquoi CAP 2015 se bat sans relâche pour que l’élection présidentielle de 2015 ait un sens, à défaut d’obtenir les réformes que refusent d’opérer M. Faure GNASSINGBE et sa clique. Nous allons même plus loin en disant qu’avec l’aide et la ténacité des 85% de Togolais qui veulent les réformes et l’alternance, nous pouvons, ensemble, transformer cette élection présidentielle en véritable référendum pour ou contre les réformes constitutionnelles, institutionnelles et électorales.

Car, quels que soient les mensonges qui sont colportés, les Togolais, eux, savent qui veut les réformes et qui n’en veut pas. Et nous travaillons pour que l’élection présidentielle ait ce noble sens de référendum que nous voulons lui donner.

Nous faisons d’abord notre part du travail, en mettant en évidence les fraudes et en exigeant la correction des anomalies qui sont multiples et éclatantes. Nous prenons nos responsabilités, en faisant pression pour arracher la transparence du processus électoral. Et nous avons réussi, par notre détermination et notre travail, à démontrer à la face du monde, la fraude de près de 30% à laquelle s’adonne depuis son origine le pouvoir sur le seul fichier électoral, avec la complicité active ou passive de la Société ZETES, qui continue de prétendre que son système biométrique permet un enregistrement unique de chaque électeur. Nous venons de porter plainte contre cette société avec constitution de partie civile pour « faux et usage de faux et fraude en informatique ».

Nous allons également sur le terrain, au devant des populations, sur toute l’étendue du territoire. Nous continuons à faire notre travail de mobilisation en expliquant à la population les enjeux de cette élection, afin qu’elle nous aide à traquer la fraude par tous les moyens. Aujourd’hui, malgré les manœuvres et malgré les défaillances de la CENI, nous avons réussi à battre en brèche l’un des arguments sans fondement utilisés par les sorciers blancs et… noirs, pour maquiller les fraudes du régime en place. En effet, l’’argument du manque de mobilisation de nos militants pour qu’ils aillent s’inscrire sur les listes électorales, ou pour qu’ils aillent voter, ne tient plus. Reste l’argument fallacieux de l’opposition divisée, mais, si vous regardez bien la liste des candidats à cette présidentielle 2015, vous constaterez que le seul vrai candidat de l’opposition est M. Jean Pierre Fabre, le candidat de CAP 2015 qui regroupe désormais cinq (5) partis politiques, ainsi que tous les responsables et militants du sixième parti politique de l’opposition togolaise.

CAP 2015 se bat et se battra jusqu’au bout, pour que l’élection présidentielle de 2015 ait un sens et valeur de référendum !

LETOGOLAIS.COM : Pourtant, tous vos alliés d’hier, notamment les ODDH, persistent et signent : cette élection n’a aucun sens si les réformes ne sont pas réalisées. Pourquoi ne les écoutez-vous pas ?

Me Isabelle AMEGANVI : Nous écoutons nos alliés d’hier, comme vous les appelez. Et c’est parce que nous les écoutons que nous notons qu’en leur sein plusieurs tendances s’affrontent aujourd’hui : il y a ceux qui prônent le boycott de l’élection présidentielle, d’autres qui prétendent pouvoir empêcher la tenue de cette élection par la mobilisation populaire, il y a ceux qui soutiennent qu’il ne faut pas aller à cette élection parce que les dés sont pipés d’avance, d’autres encore préfèrent que les réformes se fassent à l’issue d’un référendum d’initiative populaire, et, enfin, les adeptes d’une assemblée constituante.

S’agissant de ceux qui prônent le boycott, il faut qu’ils nous disent en fin de compte en quoi le boycott de l’élection présidentielle peut contraindre le pouvoir à opérer les réformes. De plus, ils feignent d’ignorer que sous le régime des GNASSINGBE, le boycott n’a jamais fait l’affaire de l’opposition, mais a plutôt contribué, au contraire, à enraciner ce pouvoir dictatorial. En effet, l’opposition n’a-t-elle pas boycotté l’élection présidentielle de 1993 ? Ce boycott a-t-il empêché M. GNASSINGBE Eyadéma d’organiser l’élection avec la participation de faux candidats de l’opposition sortis de nulle part, pour les besoins de la cause, notamment pour donner une coloration pluraliste de façade au scrutin ?

Pire encore, la coalition de l’opposition n’a-t-elle pas boycotté les élections législatives de 2002 ? Ce boycott a-t-il empêché le RPT d’organiser ces élections unilatéralement, et d’y participer à en compagnie de partis d’une opposition dite constructive, et de prétendus indépendants ? Bien au contraire, ces élections ont offert un boulevard au RPT, qui s’est doté à l’assemblée nationale de la majorité des quatre-cinquième qui lui a permis de toiletter à son aise la constitution togolaise. C’est ainsi que les verrous de la limitation du mandat présidentiel et du mode de scrutin à deux tours ont été démantelés. Et nous en sommes encore à lutter pour que ces dispositions, capitales pour la démocratie, retrouvent leur place dans la constitution adoptée par référendum par plus de 97% des Togolais en 1992.

CAP 2015 estime, quant à lui, qu’il faut réfléchir par deux fois au moins avant de prôner le boycott, car ne dit-on pas chez nous que « quand le serpent vous a mordu une fois, vous devez vous méfiez du vers de terre » !

A ceux qui pensent pouvoir mobiliser la population pour empêcher la tenue de l’élection présidentielle, nous répondons que ce n’est pas ce que nous disent les citoyens que nous avons rencontrés tout au long de la tournée de présentation de CAP 2015 qui vient de se terminer dans la région des plateaux. En tout état de cause, si ceux-là ont la capacité de mobiliser pour empêcher l’élection, qu’ils le fassent. Il est clair que s’il n’y a pas d’élection, aucun candidat n’ira organiser tout seul l’élection présidentielle dans son salon.

CAP 2015 rappelle cependant que certains partisans de cette thèse avaient créé il n’y a pas si longtemps un mouvement destiné à empêcher, par des voies entre autres mystiques, la proclamation de résultats frauduleux lors de l’élection présidentielle de 2010. En fin de compte, les responsables de ce mouvement se sont retrouvés en prison, sans que le reste de la troupe ne lève le petit doigt pour les en sortir. Et M. Faure GNASSINGBE est en train de terminer le mandat qu’il s’est ainsi frauduleusement attribué, sans qu’ils aient réussi à l’en empêcher.

S’agissant de ceux qui affirment que cette élection est inutile parce que les dés sont pipés, nous disons que les dés dont ils parlent étaient déjà bien pipés lors des législatives de 2013 auxquelles nous avons tous pourtant participé, sur la base d’un fichier électoral corrompu que CAP 2015 a fini par réussir cette fois-ci à décrypter et à analyser début mars 2015, contraignant le pouvoir RPT/UNIR à solliciter l’assistance des experts de l’OIF pour le nettoyer.

Nous devons également leur rappeler que nous avions participé aux élections législatives de 2013, malgré le refus du pouvoir d’opérer, déjà à cette époque, les réformes que nous réclamions au sein du CST. Nous avons de plus participé à ces législatives dans des conditions très difficiles, soit quelques semaines à peine après la libération de certains candidats des partis politiques membres du CST, abusivement incarcérés dans l’affaire des incendies de marché, qui constitua une manipulation éhontée des dirigeants d’UNIR pour liquider politiquement leurs adversaires à la veille d’une consultation électorale qu’ils savaient cruciale pour les réformes.

A ceux qui préfèrent que les réformes se fassent à l’issue d’un référendum d’initiative populaire, ou par une assemblée constituante, nous tenons à rappeler que, pour l’heure, ledit référendum ne peut se faire qu’avec le même fichier pipé et corrompu, la même CENI, la même HAAC et la même Cour constitutionnelle qu’actuellement, si nous ne menons pas en amont le combat pour les conditions de transparence que nous sommes en train de mener en ce moment.

Pour ces deux dernières tendances, et pour tous les Togolais, CAP 2015 est déterminé à se battre, et continuera de se battre, pour que le fichier électoral soit nettoyé et que les autres conditions de transparence et d’équité de toutes consultations électorales ultérieures au Togo soient observées en conformité avec les standards internationaux.

LETOGOLAIS.COM : Est-ce que vous croyez pouvoir gagner l’élection présidentielle avec les conditions d’organisation que vous dénoncez mais qui n’ont pas changé ?

Me Isabelle AMEGANVI : Vous savez, seules trois possibilités s’offrent pour déboulonner une dictature vieille de près d’un demi-siècle, comme celle que subit le Togo :

– soit ce sont les armes qui parlent et qui entrent en rébellion armée contre le pouvoir en place, au prix d’une guerre civile. Nombre de pays africains sont passés par là et, très près de nous, tel fut le cas en Côte d’Ivoire.

– soit le peuple est appelé à se révolter par une mobilisation générale qui prendra d’assaut les rues, jusqu’à ce que le dictateur et ses affidés prennent la clé des champs comme ce fut le cas au Burkina-Faso récemment.

– soit un puissant élan démocratique concourt à une élection présidentielle et s’organise pour en faire un véritable référendum, ou un plébiscite, en posant une simple question au peuple « pour ou contre les réformes », ou encore, « pour ou contre le troisième mandat », comme ce fut le cas au Sénégal.

Comparaison n’est pas raison, certes. Mais nous pouvons tout de même tirer quelques enseignements de l’expérience de nos voisins et frères !

S’agissant d’abord de la rébellion armée, il faut observer que les conséquences d’une guerre civile ne peuvent être mesurées par avance. On peut imaginer cependant qu’elle entraîne forcément une cohorte de morts et de destructions du peu de biens meubles et immeubles privés et publics dont disposent le pays et ses habitants. De plus, tôt ou tard après l’hécatombe, les belligérants finiront par parvenir à un cessez-le-feu, ne serait-ce que pour évaluer l’ampleur des dégâts et terminer la cabale dans des négociations interminables faites de dialogues à rebondissements et autres concertations, en vue d’une réconciliation et de la reconstruction du pays, pendant qu’une partie des belligérants se retrouverait éventuellement devant la Cour Pénale Internationale !

Le Togo ne s’est jamais laissé entraîner dans une guerre civile, même si certains éléments, soi-disant incontrôlés selon les circonstances, prétendent avoir fait la guerre de Bè. Et pourtant, notre pays a déjà perdu des milliers de ses fils et filles dans son combat pour la liberté. Le Togo a déjà fait pas moins de 15 dialogues inter togolais qui n’ont rien donné. Il a même eu sa Commission Vérité Justice et Réconciliation (CVJR), dont les recommandations s’amoncellent désespéremment sur les étagères poussiéreuses des placards du gouvernement. Des crimes commis dans ce pays relèvent de la compétence de la Cour Pénale Internationale.

CAP 2015 estime que les Togolais ont déjà payé un lourd tribut en vies humaines inutilement sacrifiées, et que le Togo ne peut continuer à s’abreuver inexorablement du sang de ses fils et de ses filles. Voilà pourquoi CAP 2015 n’opte point pour le choix des armes.

Quant à la révolte populaire, il faut faire observer qu’elle n’a pu être efficace au Burkina que parce que tant les collaborateurs du Chef de l’Etat, que l’armée et les responsables de l’opposition, ont fini par joindre leurs voix à celle du peuple, et se sont tous insurgés contre le tripatouillage de la constitution pour un nouveau mandat de M. Blaise COMPAORE. Il n’est pas non plus inutile de rappeler que pas moins de trente-trois (33) burkinabè ont trouvé la mort dans les manifestations qui ont permis le départ du chef de l’Etat.

Le Togo est dans la révolte populaire depuis 1990, sans succès. Les caciques du régime RPT/UNIR, n’ont ni la volonté ni l’envie de joindre leur voix à celle du peuple. Sinon les réformes auraient été opérées depuis le 30 juin 2014. Chez nous, les dignitaires de l’armée ne comptent pas non plus abandonner de sitôt tous les privilèges et autres avantages dont ils bénéficient en maintenant la dynastie au pouvoir, et le gros de la troupe, qui croupit dans la même misère que la majorité des Togolais, préfère garder le silence.

Plus grave encore, certains responsables de partis politiques se réclamant de l’opposition togolaise, souffrant apparemment du syndrome de Stockholm, vouent un amour béat aux bourreaux du peuple togolais, et, dans le même temps, vouent aux gémonies leurs partenaires de la même opposition qui, bien que n’ayant jamais dirigé le pays, sont accusés, à tort et à travers, tantôt de tous les maux dont souffrent le Togo, tantôt de manque d’expérience, laissant l’adversaire commun continuer à piller et à réprimer en toute impunité.

Pendant que CAP 2015 s’emploie à se battre pour les conditions de transparence et d’équité du scrutin, et mobilise par la même occasion les populations pour l’alternance en 2015 par des tournées incessantes sur le terrain, eux s’emploient, dans les média, à démobiliser cette population en combinant, dans un concert de méchanceté, de mesquinerie, d’envie, de jalousie et de tribalisme, des insultes, injures, mensonges, diffamations et tromperies, s’acharnant sur le candidat unique que l’opposition a réussi à faire émerger à la demande expresse et sans cesse renouvelée des populations. Voilà pourquoi le CAP 2015 estime que ce qui s’est passé au Burkina aura du mal à advenir au Togo.

Enfin, et s’agissant de la participation à l’élection présidentielle malgré le refus du pouvoir d’opérer les réformes, il faut noter qu’un sondage a démontré que, 85% au moins des Togolais, se sont prononcés en faveur des réformes, et donc, de l’alternance en 2015.

CAP 2015 souhaite, comme l’ont fait les vaillants démocrates du Sénégal, transformer cette élection présidentielle en un référendum, en appelant les 85% des Togolais qui souhaitent véritablement les réformes, à voter massivement pour le seul candidat de l’opposition qui est et a toujours été en faveur des réformes, avec application immédiate, et qui s’est battu sur tous les fronts aux côtés du peuple togolais pour la réalisation desdites réformes.

CAP 2015 opérera alors les réformes, comme l’a fait le Président Macky SALL au Sénégal, en ramenant le mandat présidentiel de sept années sur la base duquel il a été élu à un mandat de cinq années avec application immédiate.

LETOGOLAIS.COM : Quelle stratégie votre regroupement pense-t-il mettre en œuvre pour arriver à gagner cette élection ?

Me Isabelle AMEGANVI : Conscient de l’habitude du pouvoir en place à jouer depuis 2004 à la diversion et au dilatoire, en remettant toujours ses engagements à après les élections, notre parti, l’Alliance Nationale pour le Changement, et ses alliés, ont œuvré avec abnégation et courage, à la mise en œuvre d’une stratégie unitaire par la création de CAP 2015. Un candidat unique de l’opposition a été élu en la personne de M. Jean Pierre FABRE, Président National de l’ANC.

Il est vrai que, dès cette désignation, les saboteurs qui étaient dans les rangs de l’opposition pour faire échec à la stratégie unitaire, ont entamé une campagne de désinformation odieuse, diffamatoire et mensongère, appelant à l’impérieuse nécessité des réformes, tout en sachant qu’ils n’avaient même pas le quorum nécessaire pour déposer une proposition de loi de révision constitutionnelle portant entre autres sur la limitation du mandat présidentiel et le mode de scrutin à deux (2) tours.

Puis, lorsque nous avons accepté et déposé conjointement avec eux ladite proposition de révision constitutionnelle, ils ont envoyé leur factotum murmurer, à l’oreille de la majorité présidentielle, de poser des conditions qu’ils savaient inacceptables. Ils ont ensuite été obligés de se dévoiler en proposant eux-mêmes des amendements qui furent balayés d’un revers de main par les bénéficiaires, qui préfèrent la remise des pendules à zéro.

Devant cette déconvenue, au lieu de se ressaisir, ils se sont lancés dans un appel au boycott des élections dans le but de démobiliser la population, et de dégager un boulevard pour que M. Faure GNASSINGBE puisse, en digne fils de son père, se faire élire avec un score pharaonique propre aux républiques bananières. Mais les Togolais ne sont pas dupes, heureusement.

En dépit de ces manoeuvres, notre stratégie est donc de permettre enfin au peuple togolais de prendre en main sa destinée, en donnant par les urnes sa confiance à M. Jean-Pierre FABRE, candidat du rassemblement et du changement tant attendu . Cette stratégie appelle une vigilance commune, pour garantir la transparence des résultats qu’exprimeront ces urnes, avec le souci partagé d’assurer que le choix des électeurs de cette élection présidentielle mènera le pays sur le chemin de l’unité et de la prospérité de la nation.

LETOGOLAIS.COM : Le CAP 2015 a effectué des tournées dans les régions des savanes, maritime et plateaux. Etes-vous en précampagne et qu’est-ce que vous êtes allés dire aux populations ?

Me Isabelle AMEGANVI : CAP 2015 fait le travail attendu de tout parti politique ou regroupement de partis politiques digne de ce nom qui doit être proche et sur le terrain en permanence. Nous faisons ces tournées d’autant plus que nous devons remédier à au moins deux manquements fondamentaux de l’Etat :
– l’absence d’élus locaux proches des citoyens et capables de relayer en permanence les doléances des populations,
– la faiblesse des campagnes d’information de l’institution en charge de l’organisation des élections qui, comme à l’accoutumé, a pour seul mandat d’organiser un hold-up électoral à la hussarde.

De plus, tout parti politique ou regroupement de partis politiques qui aspire à gouverner le pays doit s’imprégner des difficultés auxquelles sont confrontées au quotidien les populations, afin d’adapter son programme d’actions en réponse aux réalités du terrain.

Voilà pourquoi nous sommes allés au contact direct des populations pour leur faire part de la création de CAP 2015, une force politique ayant pour objectif de poursuivre résolument la lutte pour le changement démocratique et économique auquel aspire le peuple togolais à savoir:
– L’alternance politique et la conquête du Pouvoir d’Etat par les voies démocratiques et l’exercice de ce pouvoir dans l’intérêt et pour le bien-être de tout le peuple togolais sans distinction d’aucune sorte,
– la consolidation de la forme républicaine de l’Etat par la mise en place d’un développement économique, social et culturel contribuant au progrès harmonieux des différentes régions du Togo, notamment dans le cadre d’une politique de décentralisation,
– la promotion et la protection de la femme, de la jeune fille et de l’enfant en République togolaise, en Afrique et partout dans le monde.

CAP 2015 vient en réponse à la demande sans cesse renouvelée des populations elles-mêmes qui ont de tout temps sollicité des responsables politiques de l’opposition l’unicité d’action et le choix d’un candidat unique capable de mener le Togo vers l’alternance politique, gage de la démocratie.

LETOGOLAIS.COM : Vos souhaits ou alors un appel à la classe politique à l’orée de cette élection présidentielle 2015 ?

Me Isabelle AMEGANVI : Trois appels même, si je puis me permettre, à l’endroit de la classe politique et du peuple togolais. D’abord à destination des candidats qui, en âme et conscience, savent qu’ils ne sont que des faire-valoir présents à la demande du candidat sortant, pour qu’ils se retirent, parce qu’ils savent que le peuple togolais n’oubliera jamais cette trahison.
Ensuite, à destination de toutes les forces politiques, parti au pouvoir compris, pour qu’ils mettent un point d’honneur à faire de cette élection une élection vraiment libre et transparente, qui leur permettra de sortir la tête haute, même s’ils la perdent.
Enfin, à l’ensemble du brave peuple togolais, dont 85% ont exprimé une volonté de réformes, CAP 2015 lance à ton endroit un appel solennel et patriotique :

– Redonne par ton vote la forme démocratique républicaine à la République Togolaise comme tu l’as fait lors du référendum constitutionnel de 1992 ;
– Opère par ton vote le changement et l’alternance politique au Togo ;
– Vote pour le candidat de l’alternance et du changement, le candidat unique de l’opposition togolaise M. Jean Pierre FABRE, candidat de CAP 2015,
– Pour apaiser ta colère et concrétiser ton désir de changement, brave peuple togolais, soutiens le candidat de CAP 2015 et du changement M. Jean Pierre FABRE, et donne-lui les moyens de collecter les procès-verbaux et de sécuriser, le jour du scrutin, les résultats des 9 034 bureaux de vote créés sur toute l’étendue du territoire national.

A partir de 15 000 F CFA, tu peux prendre en charge un ou plusieurs bureaux de vote en déposant ta contribution sur le compte bancaire ouvert à Ecobank – Togo, intitulé compte de campagne Jean Pierre FABRE, code IBAN TG 055 01701 141410984202, ou par Flooz au numéro 96 36 97 77, ou, par Western Union, Money Gram ou Wari à destination de Monsieur Koffi Octave ANTHONY.

Peuple togolais ne laisse pas le changement s’opérer sans toi, Mets ton fardeau sur les genoux et le Dieu tout puissant qui est fidèle et juste se chargera de te le mettre sur la tête ! Le changement doit passer par chacun d’entre nous tous, fils et filles de notre cher Togo. L’ETERNEL BENISSE LE TOGO !

 Commentaires