La presse togolaise à l’honneur depuis quelques jours

Politique

Publié le mardi 31 mars 2015 | Togo Online

© aLome.com par Lakente Bankhead
Journées portes ouvertes de l`ensemble de la presse togolaise pour faire découvrir autrement le monde médiatique togolais.
Lomé, Espace Agora Senghor, du 16 au 20 décembre 2014, sous l`impulsion du CONAPP, les principaux acteurs des médias togolais se laissent découvrir par le grand public.

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Le JT du Togo Samedi 28 03 2015

- 28/3/2015

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Présidentielle 2015 et joutes électorales

Au retour des Etats Généraux de la presse, force a été de constater que les recommandations n’ont trouvé que les placards comme refuge. Alors que ce rendez-vous a été voulu un rendez-vous de renaissance donc de professionnalisation de la presse togolaise, un rêve d’en faire une presse plus indépendante et responsable. Il a fallut qu’on soit dans le dernier virage du processus électoral pour voir des initiatives multipliées afin de soudoyer les professionnels des médias à jouer à fond leur partition en vue du bon déroulement du processus électoral.

Comme d’habitude, la presse togolaise est à l’honneur depuis quelques jours. C’est à travers des séries de formations organisées ça et là par la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), l’Observatoire Togolais des Médias (OTM) et d’autres organisations impliquées dans le processus électoral. C’est donc de bonne guerre. Le souci est de réveiller en ce quatrième pouvoir, le sens de responsabilité afin d’empêcher certaines dérapages qui seraient de nature à réveiller les démons de la violence et de la contestation.

Ce qui en soit constitue une urgence et une nécessité de premier rang. Si ces initiatives sont salutaires, elles sont rares et sont généralement observées en période électorale. Une période où on donnerait tout pour que la presse relève le grand défit.

Une fois le scrutin fini, la presse devient la bête noire à abattre à tout prix. Elle fait objet de critiques sévères sur la base de fautes et d’erreurs provenant d’un manque criard de moyens, que ce soit financier ou que ce soit matériels ou didactiques. Non seulement elle est critiquée, délaissée, oubliée, mais elle est sacrifiée au mépris.

On n’y accorde aucune importance. Même au plus haut sommet, on le sacrifie au profit des médias internationaux, privilégiés quand il s’agit de communiquer, discuter ou encore se prononcer sur un sujet d’ordre national qui engage la vie de la nation. Bref, la presse togolaise s’oblige à quémander l’information de son pays auprès des médias internationaux. Ainsi se porte la presse au Togo. Une triste réalité que personne n’ose aborder. Mais il faut forcément en parler. L’on se souvient que c’est à l’approche d’une échéance capitale que l’aide de l’Etat à la presse a été revue à la hausse à hauteur de 300 millions de francs CFA. Et après tout le monde sait ce que ce geste salutaire est devenu avec le temps.

Il convient donc, au vu de tout ce qui précède, de repenser autrement la presse togolaise, si on la veut réellement une presse responsable et professionnelle. S’en souvenir à tout moment et non plus seulement en période électorale. Cette prise en compte de la presse togolaise doit aussi tenir compte de la priorité qu’on lui accordera dans toutes les communications relatives au Togo. Faire sa promotion en la priorisant par rapport aux médias internationaux.

Quoi qu’il en soit, en période difficile, ce sont les journalistes togolais qui consacrent leur énergie, leur temps, les colonnes de leurs journaux, les temps d’antennes, les pages de leur site… à parler du pays, en bien ou en mal. Là n’est pas la question. La preuve, les Français ne viendront jamais quémander des informations concernant leur pays chez la presse togolaise.

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