Togo - Défenseur des droits de l’Homme, Jil-Bénoît Afangbédji, président de Ensemble pour les droits de l’Homme (EDH), se dit choqué par les propos du ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales, Gilbert Bawara.
« Si jamais un d’entre eux pose un acte qui est de nature à créer l’insécurité, qui est de nature à créer la violence, vous pouvez être certains, nous allons le placer dans un endroit où il va avoir le temps pour réfléchir. Nous les suivons de près celui d’entre eux qui franchira les bornes entre la liberté d’opinion et de l’autre côté l’ordre public, nous allons l’aider à mieux réfléchir en le laissant là où il y a plus de calme et de tranquillité », déclarait Gilbert Bawara il y a quelques jours.
Propos tendancieux, intimidations ou encore extrémisme, voilà les qualificatifs que donnent l’avocat de la Cour pénal international (CPI) à cette sortie du ministre.
« Ce sont des positions tendancieuses et méprisantes à la limite extrémistes vis-à-vis des journalistes, des acteurs politiques et des défenseurs des droits de l’homme », a indiqué Jil-Bénoît Afangbédji.
Au lieu de menacer ceux qui réclament plus de transparence autour du processus électoral en cours, précise l’avocat, Gilbert Bawara doit s’atteler plutôt à la mise en œuvre des réformes constitutionnelles et institutionnelles qui, seules, peuvent garantir une élection apaisée et acceptée par tous.