Togo - Invité sur la radio Victoire Fm ce vendredi, Pr Komi Wolou, porte-parole du Pacte socialiste pour le renouveau (PSR) et du Combat pour l’alternance politique en 2015 (CAP 2015) n’y a pas été avec le dos de la cuillère pour condamner ce que pense le gouvernement des revendications de la Synergie des travailleurs du Togo (STT).
Pour ce responsable du regroupement de cinq (5) partis politiques de l’opposition qui positionne comme candidat à la présidentielle du 25 avril prochain, Jean-Pierre Fabre, penser que les revendications salariales des travailleurs réunis au sein de la STT comportent des velléités politiques pour étouffer l’élection présidentielle du 25 avril 2015, c’est mépriser les travailleurs togolais qui passent par des situations difficiles bien connues de tous.
"Le gouvernement lit dans le comportement des autres ses propres attitudes. En réalité, pendant très longtemps dans ce pays, le régime a manipulé les gens. Même des gens ont eu à commettre des meurtres qu’ils ont revendiqués en toute impunité. Parce qu’ils ont toujours opéré de cette façon, ils pensent que les autres opèrent de la même façon. Dire à un travailleur qui vit des situations bien connues qu’il est manipulé ou qu’il veut que l’élection se passe dans de mauvaises conditions, c’est du mépris pour les uns et les autres", a laissé entendre M. Wolou.
Pour ce qui concerne l’amélioration des salaires des travailleurs entre 2005 et 2015, l’agrégé des Universités en droit privé a estimé qu’on ne peut pas parler d’amélioration de salaire sans tenir compte d’autres paramètres.
"Qu’ils viennent vérifier cette évolution dans les salaires et donnent le coût de la vie, qu’on fasse l’évaluation entre l’augmentation des salaires et l’augmentation de la richesse des patrimoines des partisans du régime", a-t-il relevé.
Selon lui, le Togo est "dans un système de corruption généralisée, d’enrichissement illicite, dans un système où on ne rend pas compte et on dit aux travailleurs qu’on augmente leur salaire".
A l’endroit du Mouvement des jeunes pour la popularisation de la bonne gouvernance (MJPG), communément appelé la "majorité silencieuse", une association qui épouse la politique du chef de l’Etat, Faure Gnassingbé et qui, il y a trois (3) jours, avait, au cours d’un point de presse démontré avec document à l’appui, que les salaires ont considérablement évolué au Togo ces dix (10) dernières années, le porte-parole du CAP 2015 pense qu’ils ne connaissent pas la réalité des Togolais.
"Ces gens qui sont financés par le système, ils ne connaissent pas les difficultés auxquelles les Togolais sont confrontés, ils disent ce qu’ils pensent », a-t-il précisé.