Le travail de consolidation du fichier électoral entamé par les experts de l'Organisation internationale de la Francophonie poursuit son cours a pris une semaine de retard. Au lieu du 28 mars annoncé dernièrement, cette expertise ne pourra livrer ses résultats rien qu'à partir du 06 février prochain.
Logiquement, ce retard d'une semaine doit rejaillir sur la date de la tenue du scrutin et doit entraîner un nouveau report de l'élection présidentielle qui a été repoussée il y a une semaine au 25 avril prochain. Ce qui constitue actuellement la pomme de discorde entre le gouvernement et la Francophonie ainsi que les experts des candidats qui assistent à l'examen du fichier électoral.
D'ailleurs, des informations nous indiquent que le rapport des experts de la Francophonie ne sera pas transmis au gouvernement avant sa publication par le général Siaka Sangaré et son compère.
Ainsi, l'on annonce que l'OIF envisage de proposer au gouvernement que les élections soient repoussées de nouveau afin de garantir un processus qui respecte les standards en matière d'élections.
Pour ça, il faut marcher d'abord sur le gouvernement togolais qui n'entend pas accéder à une nouvelle demande de report de l'élection. Les autorités soutiennent que l'élection doit se dérouler dans le mandat du Président actuel pour éviter toute crise politique.
Le mandat actuel de Faure Gnassingbé, candidat à sa propre succession, doit prendre fin le 03 mai prochain. Déjà avec la date du 25 avril, il est difficile de respecter les délais de proclamations de résultats et du contentieux électoral avant la proclamation du résultat définitif par la Cour Constitutionnelle.
La situation est tellement délicate et on annonce une possible arrivée à Lomé de la Secrétaire générale de l'OIF, Michaëlle Jean pour prendre langue avec les autorités togolaises à ce sujet.
Mais en réalité, ce qu'il faut savoir est que la Constitution en vigueur au Togo, celle tripatouillée en 2002, a réglé le problème de vide juridique en préconisant que le Président de la République reste en place jusqu'à la prise de fonction de son successeur. Un report ne devrait pas gêner autant le gouvernement togolais. A moins ce que...