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Présidentielle 2015 : Le pouvoir expulse Jérôme Leyraud, l’un des experts de l’UE auprès de la CENI
Publié le lundi 6 avril 2015  |  L'Alternative


© aLome.com par Lakente Bankhead
La CENI annonce les grands traits de sa prẻparation du scrutin prẻsidentiel de 2015
Lomẻ, vendredi 19 décembre 2014. Les premiers responsables de la Commission Electorale Nationale Indépendante étaient face à la presse togolaise afin de la situer sur son budget de fonctionnement en vue de la présidentielle de 2015.


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Il était déjà parmi les experts de l’Union Européenne (UE) qui ont assisté la CENI lors des législatives de juillet 2013. Cette fois-ci, le séjour de Jérôme Leyraud aura été de courte durée. Il a été prié par les autorités togolaises via la Délégation de l’Union Européenne à Lomé de quitter le territoire.


Officiellement, rien ne filtre sur ce qui ressemble à une expulsion. A la Délégation de l’UE, on dit ne pas être au courant de cette information. Et pourtant Jérôme Leyraud de nationalité française, l’un des deux experts de l’UE auprès de la CENI a quitté précipitamment Lomé le mardi 28 mars pour Paris.

Au Togo où trône une dictature cinquantenaire et sanguinaire de père en fils, l’organisation des élections relève d’une curiosité tropicale, avec son lot de trucages, de fraudes de bourrages d’urnes et de morts par centaine. Jérôme Leyraud n’est pas homme à cautionner les bidouillages électoraux à l’instar de celui qui est actuellement en cours, alors son franc parler a fini par agacer les « seigneurs » de Lomé qui ont décidé de le mettre à la porte. Et comme dans ces genres de décisions qui traduisent une certaine fébrilité du pouvoir, on trouve vite des justificatifs.


Selon nos sources, en dehors de son franc parler, l’expert de l’UE est soupçonné de sympathie voire de connivence avec l’opposition. Une accusation standard très en vogue au Togo pour mettre dehors certains diplomates trop regardants.


Depuis la reprise de la coopération brandie par le clan Faure Gnassingbé et ses sousfifre comme une victoire sur le mal, les relations entre les deux partenaires ne cessent de se dégrader. L’UE par son chef de sa Délégation à Lomé Nicolas Berlanga-Martinez, ne cesse de multiplier les critiques sur le budget, dénoncer la corruption et le cycle de surendettement du pays à travers ses fonds vautours.

Le Togo de la mafia Gnassingbé dans sa volonté de continuer par gérer en toute opacité les ressources du pays, fait le choix de se passer de certains financements des partenaires qui imposent des conditionnalités. Avec un ton caricatural, le très sulfureux Gilbert Bawara a déclaré récemment sur une radio de la capitale qu’avec une subvention d’a peine 200 ou 300 millions, l’Union européenne vous infantilise avec une kyrielle de conditions. Le Togo a donc fait le choix de se passer du financement de l’UE pour organiser des élections sur fonds propres avec les maigres ressources du pays pendant que les populations et surtout les travailleurs vivent dans des conditions exécrables.

Une chose est certaine, il existe de l’eau dans le gaz entre l’UE et le Togo, et l’expulsion de Jérôme Leyraud n’est pas de nature à calmer les choses. A cette allure, à force de voir le diable partout, on ne serait pas surpris qu’un matin, le pouvoir expulse du Togo le Chef de la Délégation de l’UE, Nicolas Berlanga-Martinez. Une éventualité à ne pas exclure, si cela peut contribuer à permettre au rejeton d’Eyadema d’avoir le sommeil tranquille avec un fauteuil présidentiel usurpé.

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