unir.tg : M. LATTA Matthias, nous sommes à quelques semaines de l’élection présidentielle dans notre pays et nous avons cinq(05) candidats en lice. Quelles sont vos impressions sur ces candidats ?
LATTA: D'abord, merci de me donner la chance de m’exprimer, je me sens privilégié, mais en même temps je vais passer par vous pour essayer de donner mes idées et des impressions sur l’élection présidentielle qui s’approche. Nous sommes un jeune pays démocratique et je pense que les avancées démocratiques sont énormes dans notre pays. En moins de 10 ans, on a avancé d’une manière phénoménale, et aujourd’hui je me réjouis que tout togolais puisse se porter candidat sans problèmes. Aujourd’hui on a cinq(05) candidats qui sont en lice.
Je pense pour ma part que la campagne qui commencera bientôt sera très animée parce que tous ces candidats ont été investis par leur parti, qui les a jugés meilleurs pour défendre leurs couleurs. Je me félicite et je me réjouis de voir que l’élection présidentielle au Togo se déroulera dans les meilleures conditions et je pense que les candidats ont chacun des messages importants à faire passer. Les cinq(05) candidats sont de bons candidats.
Parmi les cinq(05) qui à votre avis mérite de se faire élire le 25 avril ?
Chaque candidat aura son programme, il va sans dire. Le peuple jugera. Mais de par mon appartenance politique, la question ne se pose même pas. Je pense que la réponse est toute naturelle. Mais au-delà du fait que j’appartienne à une famille politique, c’est surtout les actions de ce candidat qui vraiment parlent d’elles-mêmes. J’ai eu déjà à dire tantôt que le Togo a fait des avancées énormes sur le plan démocratique. J’en ai pour preuve la reprise de la coopération mondiale. Depuis quasiment 10 ans que le Togo a été mis à l’écart, la pays commencé par donner des garanties démocratiques, ce qui a poussé les partenaires traditionnels et d’autres partenaires à revenir au Togo. Sur le plan social il y’a eu aussi une avancée énorme. Sur le plan économique également. Et ça on le doit certes, à toute l’équipe gouvernementale mais on doit cela avant tout à une personne, qui est à la tête de cette équipe. Moi je pense que nous devons être honnêtes et reconnaître les avancées actuelles et donner encore la possibilité à cette personne, à ce candidat, de poursuivre justement des réformes tant sur le plan politique, économique et social, qu’il a eu à entreprendre depuis bientôt dix(10) ans.
En ce qui me concerne parmi les cinq(05) candidats mon choix est clair. Je pense aussi que tout togolais honnête envers lui-même, doit pouvoir adhérer bien entendu au programme de ce candidat qui a déjà beaucoup fait pour notre pays. Je ne dis pas que c’est parfait, je ne dis pas que tout est rose. Mais je pense qu’il faut savoir reconnaître les efforts fournis.
Moi j’appelle massivement bien attendu le peuple à ne pas se laisser berner par les diseurs de bonne aventure, qui vont venir rencontrer ce qu’ils ne vont pouvoir jamais faire. Donc moi je suis pragmatique et mon choix est claire c’est le candidat du parti Unir que je soutiendrai pour cette élection présidentielle.
Vous êtes jeunes, chef d’entreprise, vous drainez une foule. Vous apportez plus à la jeunesse togolaise. Vos actions sont énormes sur le terrain. Pensez-vous apporter une aide quelconque au candidat que vous jugez à même de remporter cette élection ?
Au-delà du candidat, je pense qu’on n’a pas attendu la période électorale pour commencer nos actions. Depuis bientôt dix(10) ans, on est sur le terrain humanitaire et social parce que je me suis toujours dit que je suis un privilégié parce que j’ai une famille qui m’a permis d’étudier et qui m’a permis de voyager et de m’installer ; donc à partir de ce moment-là c’était de mon devoir naturellement de venir apporter aussi ma pierre à la construction du pays et surtout tendre la main à ceux qui n’ont pas l’opportunité que moi j’ai. Donc nous offrons les ambulances, les matériels informatiques, on rénove les établissements scolaires, on a en charges des dizaines d’orphelins. Mais au-delà de ces actions je me dis quand même qu’il est important de maintenir le dialogue, il est important d’aller vers nos concitoyens et leur faire comprendre les enjeux. A ce qui me concerne en tout cas, on a eu déjà à agir en poussant les jeunes à s’inscrire sur les listes électorales pour participer justement à ces élections et surtout de faire valoir leur choix parce que le Chef de l’Etat qui sera élu le sera pour le peuple et par le peuple. Donc il ne faudrait pas qu’au lendemain un citoyen se dise qu’il a raté quelque chose.
Pour mon candidat, en tout cas, je pense que nous ferons savoir aux concitoyens tout ce qui a été mené depuis qu’il est arrivé au pouvoir et faire comprendre aussi sa vision. Nous devons faire en sorte qu’il puisse avoir une belle victoire pour avoir plus de légitimité afin de continuer ses réformes et permettre au Togo d’être dans les années à venir un pays émergeant où les services élémentaires (l’eau, électricité, téléphone, santé…) soient garantis et assurés pour tout togolais. On mènera des actions aux côtés du candidat pour le Togo.
A l’approche de cette élection présidentielle, comprenez-vous la grogne social et la classe politique qui réclame les réformes constitutionnelles et institutionnelle ?
Je ne suis pas politicien mais je suis juste un concitoyen, un togolais et fier de l’être, et qui veut voir son pays apaisé, uni, lancé sur la voix du développement. Donc à l’endroit des togolais en général et surtout de la jeunesse togolaise, je dirai que la jeunesse doit faire attention pour ne pas se laisser berner en ce sens que beaucoup de personnes viennent raconter tout et le contraire. Ces candidats ou ces personnes, font croire justement qu’ils ont la solution à leur problème. C’est vrai qu’aujourd’hui on traverse des grognes, notamment les grèves répétées des syndicalistes de la Santé et de l’Education. Je pense que le gouvernement travaille dure pour essayer de satisfaire les revendications des uns et des autres. Mais il faudrait quand-même qu’on comprenne une chose : l’Etat ne peut pas tout. A un moment donné, il faudrait quand-même que ceux qui réclament comprennent que quand on pose une revendication il faut laisser le temps au gouvernement d’y réfléchir et d’apporter une solution adéquate. On ne peut pas poser une revendication et dire que c’est ça ou rien. Il faudrait négocier avec le gouvernement. Parce que l’Etat fera les projets en fonction de son budget.
Entre togolais, on doit dialoguer. Rien n’est impossible. On doit pouvoir se dire que nous sommes tous fils et filles d’un même pays et on doit pouvoir s’assoir autour d’une table et discuter.
Ce qui a trait aux réformes institutionnelles et constitutionnelles, encore une fois je ne suis pas politicien mais un peu comme tout togolais, je suis cela avec une attention particulière parce que j’aime mon pays et j’aime voir mon pays en paix, un pays dans le calme et un pays où la population est tournée vers une vision commune qui est celle de faire de ce pays un pays émergeant. Je fais confiance à la classe politique de faire preuve d’une sagacité pour ne pas prendre en otage le peuple togolais. Je pense que le gouvernement a donné quand même beaucoup de garanties et a fait preuve d’une bonne volonté au dialogue. Il y a des questions qui doivent être traitées avec beaucoup de sagesse et de prudence. Parce que la paix n’a pas de prix. Le Chef de l’Etat l’a dit : il y a un cadre légal pour discuter c’est l’Assemblée Nationale. Ce n’est pas le Chef de l’Etat qui a modifié la constitution. Pour ma part je lance vraiment un appel à la jeunesse d’être vigilante, de ne pas se laisser embobiner, de ne pas céder à la violence.
Je suis sur le terrain social et je sais que la jeunesse a aussi des revendications à faire valoir. Je reçois beaucoup de jeunes qui viennent me voir pour me soumettre leurs problèmes, leurs idées. Je viens de recevoir d’autres qui ont un projet pour une campagne apaisée. Je pense qu’il faudrait qu’on mette l’accent sur la jeunesse afin d’éviter de voir ce qu’on a vu en 2005 après les élections et un peu aussi en 2010. Chaque togolais à ses droits mais aussi des devoirs et le gouvernement doit veiller à ce que les candidats n’aillent pas pousser la jeunesse à la violence ou à la haine.
Alors dans ce cadre quelles sont les actions que le candidat qui sera élu après ces élections présidentielles devrait mener à l’endroit de cette jeunesse togolaise ?
Je pense que chaque candidat à son programme, le peuple va élire le candidat sur le programme de ce dernier. Pour ma part, connaissant bien le candidat du parti Unir, je pense qu’une bonne partie de son programme est réservée à la jeunesse. D’ailleurs il l’a déjà démontrée lors de son dernier quinquennat à travers des actions qu’il a posées et menée au profit de la jeunesse. Le Chef de l’Etat a beaucoup fait sur le plan agricole, sur le plan micro finance, et sur le plan entrepreneurial. Il a eu à donner des prix aux jeunes qui veulent réussir. Il a depuis toujours mis l’accent sur la jeunesse. Il en fera plus sûrement. Moi je suis convaincu pour mon candidat qu’il saura préserver une place de choix à cette jeunesse. Il l’a souvent dit et répété que la jeunesse c’est le futur de notre pays. Nous, acteurs économique, nous jeunes entrepreneurs, nous serons également à ses côtés pour essayer de faire davantage pour que nos concitoyens, surtout la jeunesse togolaise puisse avoir un rêve. Parce qu’il faudrait que cette jeunesse-là ne soit pas délaissée, qu’elle puisse avoir des opportunités. Et qu’elle se dise que j’ai ma place dans ce Togo et dans le Togo de demain.
Je suis sûr, en tout cas, que les actions du Chef de l’Etat parlent pour lui. Si on est un togolais honnête on ne peut pas nier tout ce qui se fait. Il a beaucoup fait en dix(10) ans qu’il faut être honnête pour dire que notre pays le Togo est lancé sur la voie du développement et la jeunesse a son rôle à jouer et à sa place dans ce programme.