Une campagne de désinformation sans précédent a été lancée ces dernières semaines à propos du fichier électoral. Le gouvernement était tout simplement accusé de fraudes et de vouloir tripatouiller le prochain scrutin présidentiel.
Dans un souci de transparence, le gouvernement a sollicité l’expertise de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) venue épauler les experts de la Céni.
L’organisation a délégué à Lomé le général Siaka Sangaré, qui avait supervisé les élections au Mali et président du Réseau des compétences électorales francophones, un démographe et un ingénieur informaticien, spécialiste des listes électorales biométriques.
Les experts de l’OIF ont travaillé en totale coopération avec les membres de la Céni et les représentants des partis politiques dans une démarche inclusive pour ‘consolider’ le fichier électoral.
L'approche retenue s'est appuyée sur l'analyse de la base de données électorale de 2015, celle de 2013, et sur des données statistiques issues du 4ème RGPH' (2010).
Plus de 400 requêtes ont été exécutées dans le cadre de la vérification du fichier électoral.
L'évolution numérique du fichier électoral a été la suivante :
− 3 529 781 inscrits sur les listes électorales provisoires ;
− 3 517 377 inscrits sur le fichier électoral après traitement des enregistrements multiples, des contentieux (radiation des décédés compris) et des procès-verbaux visés par les CELI;
− 3 509 258 inscrits sur les listes électorales définitives après travaux du comité de consolidation et de vérification.
Dans le cadre de la recherche des inscriptions multiples, 8.119 cas ont été identifiées comme des doublons et supprimées.
Sur la base de ces conclusions, le Comité a formulé des recommandations dont la mise en oeuvre est prévue à très court terme, à moyen et à long terme.
Une structure inclusive et consensuelle de suivi sera créée prochainement.
Le rapport final de l’OIF souligne l’appréciation par tous du processus électoral. Il démontre que tous ceux qui ont cherché à le dévaloriser en insistant sur une prétendue fraude gouvernementale étaient dans l’erreur.
Les élections présidentielles se dérouleront donc le 25 avril en tenant compte des observations de l’OIF dans une totale transparence.