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Togo/Marche des femmes sinistrées : brusquées, agressées et leurs matériels saisis, elles ne désarment pas
Publié le jeudi 9 avril 2015  |  Togo top news


© aLome.com par Lakente Bankhead
L’ASSIMAT demande justice et réparation
Lomé, le 27 janvier 2015. Brother Home. L’Association des Sinistrés des Marchés du Togo (ASSIMAT) était face à la presse mardi 27 janvier 2015, à l’occasion du second anniversaire du drame des incendies des grands marchés de Lomé et Kara. Au cours de cette rencontre, les premiers responsables de ladite association ont présenté un bilan de la situation des victimes jugée "toujours terrible" même après 2 ans. L’association demande l`ouverture d`une enquête internationale afin d`obtenir justice et réparation.


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Depuis hier, mardi 7 mars 2015, les femmes sinistrées du Grand marché de Lomé manifestent pour exprimer leur indignation face au report de la rentrée scolaire. Une manifestation qui vise aussi à exiger l’indemnisation par rapport aux pertes enregistrées lors des incendies, la reconstruction du marché et la récupération des fonds du Téléthon organisé en leur faveur.


Déjà ce matin à 5 heures, elles ont pris d’assaut le Carrefour Deckon pour marcher jusqu’à la Présidence de la République, en vue de voir le Chef de l’Etat en personne et lui exprimer leurs doléances. Mais mal leur en a pris. Arrivés sur les lieux, elles ont été malheureusement brusquées, violentées, agressées physiquement et verbalement par des forces de l’ordre.

Dispersées, quelques manifestantes se sont attroupées à l’entrée de l’Eglise Catholique Saint Augustin d’Amoutivé. Là aussi, elles sont sommées d’y quitter. « Mesdames, on ne veut pas de rassemblement de femmes ici. Si vous ne voulez pas de problèmes, quittez les lieux ! », a averti curieusement un gendarme.

Bien plus, les matériels des manifestantes notamment les sifflets, drapelets, banderoles et pancartes ont été saisis. Aussi, a en croire ces dernières, des portables et portefeuilles contenant de l’argent ont-ils été également retirés et chargés dans un véhicule de la gendarmerie immatriculé 0485 A. Comme si cela ne suffisait pas, certaines d’entre elles ont été arrêtées avant d’être relâchées.

Une manifestante résume ainsi les faits : « Depuis hier, nous manifestons notre colère. Nous voulons simplement que nos enfants retournent dans les classes. Nous exigeons que l’Etat améliore les conditions des travailleurs et les nôtres qui continuent de détériorer, depuis les incendies. Le premier jour, nous avons fait le tour du Grand marché de Lomé pour expliquer aux femmes que cette lutte est commune. Et ce matin encore, nous voulons nous rassembler à Deckon, avant d’aller voir le Chef de l’Etat et lui expliquer nos doléances. Et voilà, quand nous sommes arrivés ici tranquillement à 5 heures, entrain d’attendre nos camarades, ils ont envoyé six (6) véhicules de la gendarmerie. Nous avons été agressées et violentées. Voulant retirer par force, le sifflet que j’ai porté au cou, un gendarme m’a presque étranglé. Ils ont pris tous nos matériels et nous ont même menacés d’emprisonnement. Or nous sommes des citoyens togolais qui ne réclament que nos droits.»

A une autre d’ajouter, en pleurant : « ils m’ont prise de force, giflée et jetée dans leur véhicule. Ils ont volé mon argent. J’avais 6075 F Cfa dans ma poche. Mais quand ils m’ont libérée, je ne retrouve aucun franc. Je me sens perdue ».

Très déterminées malgré leur nombre restreint, les manifestantes ne désarment pas. « Nous allons continuer jusqu’à voir le Chef de l’Etat ; c’est notre seul et unique objectif », a assuré, Mme Sénaya Afi, Présidente de l’Association des Sinistrés des Grand Marchés du Togo (ASSIMAT).

Faut-il le rappeler, le Grand marché de Lomé a pris feu dans la nuit du 11 au 12 Janvier 2013, après celui du Kara. Depuis ces évènements douloureux, la situation des sinistrés ne cesse de s’empirer, faute d’un accompagnement conséquent de l’Etat.

Hélène Doubidji
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