Doublons et fraudes dans le fichier électoral/L’ANC et le Parti des Togolais ont mené les Togolais en bateau

Politique

Publié le jeudi 9 avril 2015 | Telegramme 228

© aLome.com par Parfait
Jean-Pierre FABRE, candidat du CAP 2015, présente son programme de société à l`approche de la présidentielle d`avril.
Lomé, le 8 avril 2015. Hôtel EDA OBA. Jean-Pierre FABRE et les autres leaders du CAP 2015 présentent leurs "ENGAGEMENTS" pour bâtir un autre Togo.

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Depuis mercredi, le verdict est tombé et est en déphasage avec ce dont les premiers responsables de l’ANC de Jean-Pierre Fabre et Alberto Olympio du Parti des Togolais ont fait usage ces dernières semaines pour rabattre les oreilles des Togolais.

Alors que ces acteurs de l’opposition togolaise, le premier, son candidat, Jean-Pierre Fabre aspirant à se faire élire à la faveur de la présidentielle du 25 avril prochain et le second, Alberto Olympio candidat raté à ce scrutin, parlent respectivement de doublons chiffrés à plus de 29.000 et à plus de 200.000, c’est un total de doublons arrêtés à 4316 qui ont été détectés et supprimés par les experts de l’OIF qui, durant deux semaines, ont passé au crible le fichier électoral togolais, assistés des représentants de la CENI mais aussi des partis politiques qui présentent des candidats.

Même si l’on s’accorde ensemble avec le général Siaka Sangaré, qui coordonnait le travail des experts de l’OIF, qui hier en conférence de presse, indiquait que « le fichier n’est pas parfait mais est consensuel », il y a lieu de se demander comment ces amuseurs publics ont pu trouver sur le même fichier scruté par l’OIF, autant de doublons. Tout porte à croire que pris par la folie d’une politique politicienne, ils ont jugé bon de mener les Togolais en bateau pour attirer vers eux leur sympathie.

En tout cas, l’annonce des résultats de la vérification faite par le Gal Sangaré et ses compères met à nue un mensonge grotesque de Jean-Pierre Fabre, Alberto Olympio et leurs compères qui ont cru pouvoir bloquer le processus électoral en brandissant cette question des doublons sur le fichier électoral.
Si aussi bien les représentants des candidats à la présidentielle que les experts de l’OIF ont tenu à informé qu’ils n’ont pas travaillé sous contrainte, ni la pression de qui que ce soit, l’on peut dès lors retenir que plus de 400 requêtes ont été exécutées dans le cadre de la vérification du fichier électoral.

Et que l’évolution numérique du fichier électoral a été la suivante : « 3.529.781 inscrits sur les listes électorales provisoires » ; « 3.517.377 inscrits sur le fichier électoral après traitement des enregistrements multiples, des contentieux (radiation des décédés compris) et des procès-verbaux visés par les CELI » ; et enfin, « 3.509.258 inscrits sur les listes électorales définitives après travaux du comité de consolidation et de vérification ».
Regret mineur du Gal Sangaré, 75 % des électeurs enregistrés sur le fichier l’ont été sur la base de témoignage, ce qui n’est pas proscrit par quelque texte que ce soit.

Au terme des deux semaines de vérification à ne pas confondre avec un audit, comme a voulu le faire croire certains acteurs politiques à travers des déclarations fantaisistes, le Comité de consolidation et de vérification a formulé des recommandations dont la mise en œuvre à très court terme, à moyen et à long terme, sera confiée à une structure inclusive et consensuelle de suivi, qui reste à mettre en place.
La voie est complètement balisée et la campagne peut s’ouvrir et plus rien n’empêche le scrutin de se tenir le 25 avril 2015.

Mathis G., Lomé (Telegramme228)

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