Le rapport de la vie sociopolitique du Togo sous la présidence de Faure Gnassingbé, actuel Chef de l’État, était dressé par six (6) organisations de la société civile du Togo au cours d’une conférence de presse tenue mardi dernier à Lomé.
Ce rapport, condensé dans un document de 46 pages, rendu public par ces organisations de la société civile, regroupant des acteurs et des observateurs de la vie sociopolitique, s’est axé sur les grands enjeux ayant trait aux réformes constitutionnelles et institutionnelles, les réformes du cadre électoral, le bilan des différentes élections depuis 2005. Le rapport a également touché la situation des droits civils et politiques d’une part, et de l’autre des droits économiques sociaux et culturels. Les études issues de ce rapport, pour les auteurs peignent une toile à lecture « ambivalente ».
« Cette situation politique de notre pays se présente de façon ambivalente, d’un côté il y a un pouvoir qui montre sa volonté de bien faire les choses et se maintenir sur les standards internationaux en faisant des communications sur la paix, le dialogue social, le dialogue politique, mais de l’autre côté un pouvoir qui n’a pas perdu ses vieux réflexes de maintenir à tout prix et par tous les moyens le pouvoir et cela s’explique à travers le blocage des réformes constitutionnelles et institutionnelles sur les questions des droits de l’homme, on a constaté aussi que le code pénal piétine toujours », a précisé Yves Dossou, Coordonateur de la Solidarité et action pour le développement durable (SADD)- une des six (6) organisations.
Dans le document, se lit le flashback des principaux événements ayant jonché l’histoire tant sur l’axe politique, de la question des droits de l’homme, du dialogue social, que sur celui de la législation sociale au Togo et surtout le contexte de la crise de 2005 et l’accord politique global. D’où se dégage une seule observation : « démocratie à double vitesse et une ambivalence d’un pouvoir qui tergiverse », ayant une conséquence négative sur l’essentiel quand aux grands enjeux nationaux : leur blocage.
« Pour nous en tant qu’organisations de la société civile, il faut relever les points et faire en sorte que ceux qui se présentent aujourd’hui comme candidats puissent prendre l’engagement sur un certain nombre de points pour soulager la souffrance du peuple togolais », a notifié Yves Dossou.
Et les six (6) organisations que sont Acat Togo, Atdpdh, Cejp, Grad, Sadd et le Synphot trouvent que ces engagements doivent refléter les réformes constitutionnelles et institutionnelles en relation avec le régime politique. Il y a aussi les conditions d’éligibilité du président de la République, la durée et la limitation du mandat présidentiel, l’institution d’un sénat et la réforme de la Cour constitutionnelle et le type de scrutin qui demeurent des sujets délicats dans les débats.