Plusieurs centaines de demandes provenant d’associations et d’ONG sont parvenues auprès des autorités pour dépêcher des observateurs à l’occasion de l’élection présidentielle du 25 avril prochain.
A cela, il faut ajouter ceux qui seront envoyés par la Cédéao et l’Union africaine.
On devrait compter près de 500 observateurs étrangers le jour du vote.
L’organisation internationale de la Francophonie (OIF) privilégie une autre approche.
‘Notre démarche consiste à s’informer sur le déroulement du scrutin, mais pas d’observer de façon technique comme on avait l’habitude de le faire dans le passé. Nous privilégions le renforcement des capacités des structures en charge du processus électoral. L’observation électorale internationale a un impact moins important, il faut le reconnaître’, explique Siaka Sangaré, président du Réseau des compétences électorales francophones, mandaté par l’OIF pour participer à la consolidation du fichier électoral.
Si l’observation était utile dans les années 90, l’est-elle encore aujourd’hui ?
Siaka Sangaré et beaucoup d'autres avec lui se posent cette question.
Pour couvrir les 9.000 bureaux de vote, il faudrait autant d’observateurs et même davantage.
Et finalement, les meilleurs observateurs ne sont-ils pas les représentants des candidats eux-mêmes présents dans chaque bureau pour surveiller le déroulement du vote et pour signaler, le cas échéant, tout problème.
Le gouvernement a doté la Commission électorale d’une enveloppe de 72 millions de Fcfa pour permettre aux partis de rémunérer leurs délégués. En outre les 5 candidats ont reçu une aide de 600 millions pour financer leur campagne.