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Vote anticipé des forces de sécurité: La loi électorale est-elle respectée?
Publié le samedi 11 avril 2015  |  Le Temps


© aLome.com par Parfait
La STT empêchée de tenir une marche d`hommage et de protestation à Lomé.
Lomé, le 08 avril 2015. La marche de la STT programmée sur ce jour n`aura jamais démarré à Tokoin. Un important cordon des forces de l`ordre a bloqué les protestataires.


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La campagne électorale pour le scrutin du 25 avril débute ce matin, une élection sur laquelle pèsent de forts soupçons de fraude. A la veille déjà de la campagne, le président sortant Faure Gnassingbé vient de prendre coup sur coup deux décrets en violation du code électoral. Les deux autres décrets fixent la date du vote par anticipation pour les membres des Forces armées et de sécurité et pour ceux assurant une mission au sein de la FOSEP (Force sécurité élection présidentielle). Selon ces deux décrets, les militaires voteront 72 heures avant le 25 avril.
Et ils précisent qu’ils seront mis sous scellé le temps et on procédera à leur dépouillement après la fermeture des heures des bureaux le 25 avril.

Mais le président sortant, pourtant garant des lois de la République s’est senti obligé de les violer dès l’entrée son entrée en campagne :

L’article 88 du code électoral dispose : "Les membres des bureaux de vote, les délégués des candidats régulièrement inscrits sur la liste électorale nationale sont autorisés à voter dans les bureaux où ils siègent sur simple présentation de leur carte d’électeur. (…) Il en va de même pour les membres des forces armées et de sécurité en mission de sécurisation des opérations électorales et référendaires".



L’alinéa premier de l’article 99 quant à lui dispose en gras : «après la clôture du scrutin, il est procédé immédiatement au dépouillement.»

D’où vient alors les dispositions du code que les militaires doivent avant et les urnes être sous scellés pendant 72 heures ?


Ce n’est pas la première fois que le pouvoir use de ce tour de passe passe juridique pour faire voter dans des conditions douteuses les forces de l’ordre. Plusieurs mois avant la présidentielle, certains candidats ont écrit au chef de l’Etat pour exiger le vote des forces armées en même temps que tous les électeurs. Depuis la présidentielle de juin 1998, le régime RPT s’est employé à faire voter les forces de l’ordre 3 jours francs avant l’ouverture la date du scrutin. Une situation dénoncée vivement par le président mais que le parti au pouvoir s’obstine à continuer allègrement, au mépris des dispositions législatives.

Silence coupable de l’opposition et de l’opinion en général

Sur son profil Facebook, Parfait Manu Djafalo, le jeune juriste membre du cabinet Alberto Olympio, du Parti des Togolais, dénonce avec une rare virulence cette violation permanente des textes. Dans un post intitulé « QU’A FAIT LE TOGO POUR MÉRITER CETTE VIOLENTE INJUSTICE GÉNÉRALISÉE ? », M. Parfait Manu Djafalo accuse le silence coupable à la fois des candidats participationnistes à ce scrutin, mais aussi le système judiciaire, les responsables de l’armée, et surtout la société civile.

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