Des parties d’Afrique de l’Ouest et de l’Est ont émergé comme de nouveaux points de transit pour les syndicats utilisant des navires à conteneurs ou de petits bateaux pour le trafic de stupéfiants en provenance d’Amérique latine ou d’Asie centrale vers les marchés de consommation, a déclaré mardi un responsable de la Commission de l’Union africaine (CUA).
Lors de l’ouverture d’un atelier régional sur la lutte contre le trafic de drogue à Harare, Olawale Maiyegun, le directeur du Département des Affaires sociales de la CUA, a dit que l’Afrique est aux prises avec de vastes frontières poreuses et des côtes, des Etats fragiles et sortant de conflit, des systèmes de justice pénale faibles, la corruption, entre autres défis sociaux qui ont rendu le continent vulnérable au trafic de drogue.
Selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), les saisies d’héroïne dans les dernières années ont été particulièrement élevées au Nigeria, au Bénin, au Togo sur la côte occidentale et en Tanzanie sur la côte orientale.
Le bureau de l’ONU a déclaré qu’en Afrique de l’Est les saisies ont augmenté de près de 10 fois depuis 2009.
M. Maiyegun a dit que lutter contre les menaces du trafic de drogue est difficile, même pour les pays les plus développés et stables et l’Afrique a besoin actuellement des réponses solides pour contrer le crime sophistiqué.
M. Maiyegun a déclaré que l’organisation continentale ne connaissait pas les quantités exactes de drogues passant par l’Afrique car des informations sur les saisies de drogues à travers le continent restent fragmentées.