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Coopération ferroviaire ouest-africaine: vers une dynamisation de l’intégration sous-régionale ? (ANALYSE)
Publié le vendredi 18 octobre 2013  |  Xinhua


© Présidence de CI par Aristide
20e anniversaire de l`OHADA: le huis clos des chefs d`Etat et de gouvernement
Jeudi 17 octobre 2013. Ouagadougou. Le huis clos des chefs d`Etat et de gouvernement en marge de la célébration des 20 ans de l`OHADA


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Plusieurs chefs d'Etat africains ont tenu récemment un conclave à Ouagadougou dans le cadre du projet de construction de la boucle ferroviaire, devant relier cinq capitales de la sous-région, entre autres Abidjan ( Côte d'Ivoire), Ouagadougou (Burkina Faso), Niamey (Niger), Cotonou (Bénin) et Lomé (Togo).

De l'avis de plusieurs experts, la contribution de projet à renforcer la coopération entre les pays de la zone ne souffre d'aucun doute.

Pour ceux-ci, cette initiative sous régionale a pour ambition le renforcement de l'intégration et de la coopération sous- régionale.

Ceci, à travers la création des conditions d'une "croissance économique forte et durable" à même d'impacter positivement le quotidien des populations de l'espace en question.

RÉUSSIR LE DÉSENCLAVEMENT

"Le rail et le transport ferroviaire constituent des vecteurs par excellence d'échanges socio-économiques et de communion entre hommes. La réalisation d'un tel projet est, selon lui, d'une grande importance en ce sens qu'elle contribuera à améliorer le désenclavement interne et externe des pays concernés", a noté le président du comité de pilotage du projet Amadou Boubacar Cissé lors d'une rencontre.

Le ministre ivoirien des Infrastructures Patrick Achi et son collègue burkinabé Jean Bertin Ouédraogo saluent pour leur part l'entreprise à sa juste valeur, relevant que le projet aura pour impacts, la réduction des effets environnementaux, celle du coût d'entretien des routes et l'optimisation de l'exploitation des ressources minières.

Pour les chefs d'Etat concernés, la voie ferrée se présente comme un véritable outil d'intégration, et des actions d'envergure s'imposent pour revitaliser le transport ferroviaire, ce qui devrait permettre une augmentation des échanges.

IMPACT ECONOMIQUE IMPORTANT

Le président burkinabé Blaise Compaoré a ainsi fait état de plusieurs raisons militant en faveur de la construction de la boucle ferroviaire qui selon lui, a un impact socio-économique important.

"Nous sommes très attachés à l'Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et à la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (CEDEAO). Notre ambition, c'est de toujours pousser en avant le progrès de nos Etats, de nos populations ", déclare M. Compaoré.

Pour celui-ci, il est essentiel, de nos jours, de fluidifier les échanges, les trafics, les mouvements des hommes et des marchandises.

Précisant les retombées de cette initiative dans le secteur ferroviaire, le chef d'Etat ivoirien Alassane Ouattara souligne qu'il s'agit d'un investissement de 1000 milliards de FCFA qui permettra de créer des milliers d'emplois dans chacun des pays concernés, renchérissant que "l'impact économique est indéniable".

GARANTIR LA LIBRE CIRCULATION

Des acteurs du domaine du transport se disent heureux pour ce projet de coopération "qui se veut ambitieux et profitable à tous", mais notent toutefois l'impérieuse nécessité de prendre les dispositions pour garantir une libre circulation effective, conformément au protocole d'accord de la CEDEAO.

"Il s'agit de poursuivre les efforts dans le sens de la lutte contre les tracasseries, afin de fluidifier ce transport ferroviaire dans nos capitales sous-régionales", a confié un syndicaliste.

A plusieurs occasions, des Etats d'Afrique de l'ouest ont plaidé pour une intensification de la coopération sur le plan des transports, afin de mettre en commun des efforts d'investissements communautaires et d'élargir des marchés locaux dans la perspective d'une industrialisation plus performante des économies.

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