Togo - L’Union Nationale des Associations des Parents d’Elèves de l'Ensenseignement Public (UNAPEP) a vivement condamné la mesure conjointe prise en début de semaine par les ministres de l’éducation et de la santé interdisant la vente des aliments et de nourritures dans les établissements scolaires.
L’union des parents d’élèves « surprises » par cette décision, a déclaré la comprendre mais a trouvé « déplorable » la procédure ayant conduit à cette décision qui, selon le président par intérim, Séboukpo Edoh Koffi, crée beaucoup plus de problèmes que n’en résolve.
« C’est avec surprise que nous avons appris que les revendeuses ont été chassées des établissements manu militari le premier jour de la rentrée et qu’il leur était interdit de vendre dans les établissements pour cause d’épidémie de choléra », a dénoncé le président.
Selon lui, le gouvernement a bien fait de vouloir protéger la population et surtout les enfants mais la procédure utilisée est déplorable.
L’union des parents d’élèves se dit certaine que cette décision va créer beaucoup de problèmes plus qu’elle n’en résolve.
« Ce qui est arrivé aujourd’hui va poser beaucoup plus de problèmes que d’arranger les choses parce que tous ces enfants ne trouvant pas de quoi manger dans l’établissement, sortent pour aller acheter ailleurs dans la rue avec tous les problèmes que cela peut engendrer », a-t-il déploré.
Au Togo, soutient UNAPEP, les femmes revendeuses d’aliments dans les établissements scolaires sont sous contrôle aussi bien de l’union que des directeurs des établissements.
Les femmes qui vendent dans les établissements sont réunies au sein de l’Union des Femmes Manipulatrices de denrées Alimentaires (UFEMA). Elles sont sous contrôle et vont régulièrement faire des analyses auprès de l’Institut National d’Hygiène et les chefs d’établissements contrôlent leur carnet ».