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UNIR digère t-elle mal les sièges perdus dans le Nord lors des législatives 2013? Députés et autres candidats du PDP objet de mutations punitives dans le Nord !
Publié le lundi 21 octobre 2013  |  icilome


© Autre presse par DR
Les membre du parti au pouvoir Union pour la République (Unir)


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Togo - Dans une lettre parvenue à la rédactin de icilome.com en date du 04 Septembre 2013, le Parti Démocratique Panafricain de Bassabi Kagbara a saisi le premier ministre à l’intention du ministre des Enseignements primaire et secondaire et de l’alphabétisation avec copie au président de la République et au Hcdh des mutations punitives dont sont objet ses responsables locaux au nord du pays notamment dans les préfectures de Dankpen, de Sotouboua, de la Binah et de Cinkassé.
En effet, selon le parti du professeur Kagbara, cette politique de chantage, d’intimidations et de représailles a commencé depuis les législatives de 2007 où les enseignants de même que d’autres fonctionnaires membres du Pdp, font l’objet de mutations punitives sur fond de règlements de comptes et d’arbitraire allant jusqu’à la privation de certains de leurs droits et libertés lorsqu’ils résistent et continuent de militer dans l’opposition politique.

Dans la préfecture de Dankpen, par exemple, alors que l’honorable TARGONE Sambiri N’wakin, qui a été alors tête de liste des candidats du parti PDP était en plein cours après les législatives de 2007, il fut soudainement informé que son poste de travail est désormais dans la région des plateaux car il vient d’être muté sur décision du Ministre de l’éducation.

L’année suivante Targone fut à nouveau muté, d’Atakpamé pour Lomé, puisque malgré les 4ooKm qui le séparaient de Dankpen il s’y rendait toujours, régulierement pour exercer ses droits politiques. Si l’on imagine le salaire mensuel de cet enseignant auxiliaire qui ne suffit même pas pour transporter sa famille et ses affaires d’un lieu à un autre, l’on comprend les brimades dont a il été victime alors qu’il venait de boucler les trois premières années de sa carrière dans le milieu.
C’est ainsi donc que de 2008 à 2010 Targone est passé de Guérin-Kouka à Atakpamé puis d’Atakpamé à Lomé. A peine a-t-il bouclé, trois ans de service à Lomé, de 2010 à 2013, le voilà de nouveau, alors même qu’il est élu député, réaffecté pour la région des plateaux pour la seule et unique raison qu’en dépit de ces manœuvres déstabilisatrices, auxquelles s’ajoutent des menaces et des propositions d’achat de conscience, il continue de militer dans le Pdp.

A la suite de Targone, la quasi-totalité des autres enseignants, militants du PDP, qui ont représenté la Coalition Arc-En-Ciel dans la préfecture de Dankpen lors des législatives du 25 juillet 2013 ont été tous mutés.

KOGME Batiki (second sur la liste de candidature), du Lycée d’Adidogomé II, s’est vu larguer à Kougnohou dans la région des plateaux, pendant que son suivant TCHASSOU Assoham Kougnara s’est vu expédier du Lycée de Togoville pour celui de Tandjouaré dans la région des savanes.

Il convient de signaler qu’aucune de ces deux dernières mutations ne remplissent les conditions exigées par les inspections s’agissant même de demande de mutation puisque :
KOGME Batiki par exemple a été affecté au Lycée d’Adidogomé en 2012. Il venait donc de boucler seulement une année scolaire. Il ne peut, en l’espace d’une année, faire l’objet d’une seconde affectation, bien qu’il n’en ait fait aucune demande qui pourrait être brandie comme alibi.

M. TCHASSOU Assoham Kougnara lui bouclera ses cinq ans de service le 20 octobre prochain au Lycée de Togoville où il a été envoyé à l’issue du Concours de Recrutement des Enseignants Auxiliaires Régionaux (Crear) en 2008. Enseignant auxiliaire régional de son état, il devra servir pendant cinq années entières dans sa première région, en l’occurrence la région maritime, et être titularisé avant de se voir muté hors de celle-ci. Il ne peut lui non plus être muté.

L’autre cas choquant et inhumain est celui de N’GROU Nantien, le vice-président préfectoral du Pdp qui fut lui muté pour la région des savanes alors qu’il ne remplissait également pas les conditions de mutations. Malgré les protestations du président Kagbara ainsi que des Ong de Défense des Droits de l’Homme qui demandaient que M. N’grou soit ramené à son lieu de départ ou dans la ville de Kara afin de lui permettre de prendre convenablement soin de ses jumeaux souffrant d’une malformation qui, pour leur prise en charge, nécessitent une résidence à proximité d’un grand centre hospitalier. Le Ministre de l’éducation s’en est moqué malgré le certificat médical et le radiogramme qui lui ont été présentés. Le refus du ministre d’lors de consentir à cette requête humanitaire traduit la volonté du pouvoir de voir les opposants souffrir et même périr.
Comme preuve de la fourmi que représente le Pdp dans les bottes du parti au pouvoir dans cette partie du Togo, Oubri Binoumbi, le successeur de N’grou pour la coordination des activités du Pdp s’est vu réserver le même sort que celui subi par son prédécesseur. C’est ainsi que seulement deux semaines après avoir pris la relève de N’grou, en plein milieu de l’année scolaire 2012-2013, il fut muté à Koutamagou, une localité de la préfecture de la Kéran, inaccessible en voiture et même à moto si ce n’est qu’à pied sur une distance de plus de 100km de Kanté et plus de 200km de Dankpen .

Dans Sotouboua, Baho Essohanam candidat Pdp et artisan du score surprenant d’arc-en-ciel dans ce fief déclaré du pouvoir a été emporté par le même sort que celui réservé à la liste Dankpen. Le président du Pdp à sotouboua a été ainsi dès le lendemain du 25 juillet expédié de Cinkassé à plus de 80 km de Dapaong dans un recoin de la région des savanes.

La préfecture de la Binah, localité d’origine du président national du Pdp serait épargné que cela surprendrait. Depuis 2007, la famille Kagbara, dont surtout Kagbara Xavier Awendè, un transfuge de l’Ufc et l’un des artisans de l’assise solide du Pdp, a fini par s’habituer à ces mutations et harcèlements de tout genre. A la suite des législatives 2013, c’est Wadé Morou qui était annoncé sur la liste de mutation. Mais face aux dénonciations du Président national ce projet malsain a été avorté à la dernière minute.

Au-delà des relents politiques malsains, les mutations pédagogiques doivent tenir compte d’un minimum d’éthique professionnelle, morale et administrative. Il faut en effet placer les enseignants dans les conditions qui puissent leur permettre de servir leur nation au lieu de pénaliser les populations, les élèves et leurs parents en général en voulant punir l’enseignant pour des considérations politiques, partisanes et égocentriques qui ne font que nuire à la qualité de l’enseignement. Et ceci du fait, entre autres de ces désordres organisés par les responsables politiques de l’éducation eux-mêmes.
Les jeux de passe-passe et de violences dont font objet aujourd’hui ces militants du Pdp traduisent à suffisance l’instrumentalisation et l’extrême politisation de l’administration publique togolaise. Alors qu’on crie tous les jours à la réconciliation.

Au lieu de s’enfermer dans cette politique rétrograde et vile de chasse aux sorcières, le régime de Faure Gnassingbé devrait se résoudre à comprendre que les opposants jouent un rôle capitale en ce que fondamentalement ils sont ceux qui, par leurs critiques et dénonciations, lui permettent d’avoir une âme et l’empêchent ainsi de sombrer dans des voies contraires à celle de l’intérêt général.
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