C’était prévisible. Le très complexé président national de l’union des forces de changement, Gilchrist Olympio, ne pouvait pas résister longtemps de se voir critiqué par des jeunes demi lettrés qu’il a forgés de ses mains et à qui il a confié des postes de responsabilité dans son parti.
Adjamgba, Djimon Oré, Habia et Tsimessé ont donc été purement et simplement exclus de l’union des forces de changement lundi suite à l’audace qu’ils ont eue de critiquer, sévèrement l’entrée de l’UFC au gouvernement et certaines méthodes de gestion du parti par son président, le très puissant Gilchrist Olympio.
Désormais, ils n’ont plus qu’à se trouver un nouveau parti ou alors se fondre dans un autre mouvement politique déjà existant sur l’échiquier politique togolais.
En principe, il n’y pas trop de commentaires à faire sur l’exclusion des membres d’un parti surtout qu’il y a une raison valable d’indiscipline dont les sanctions sont bien sûr prévues par les statuts de ce parti.
Gilchrist Olympio et certains de ses lieutenants ont estimé que les jeunes qui viennent d’être remerciés se sont écartés de la vision et des principes de fonctionnement de l’UFC. C’est donc normal qu’ils subissent la rigueur de la loi.
Mais voyons ! Que reste-t-il alors à Faux Gil après le départ de ses jeunes fougueux qui ont réussi à donner une existence, même si elle est précaire à l’UFC après le départ en masse de l’essentiel de la crème de ce parti en 2010 ?
A regarder de près, le parti du fils du premier Président du Togo ne représente en réalité que son ombre depuis que les Fabre et consort ont tourné dos à leur président.
La preuve en est donnée aux élections législatives où, malgré ses gesticulations, Gilchrist n’a pu obtenir que trois députés sur 91 que compose désormais l’Assemblée Nationale.
Mais manifestement, le fils de Sylvanius Olympio n’a encore compris que sa chute libre est liée à ses méthodes archaïques et grossières d’administration du parti. Lundi, il a encore disjoncté en excluant certains de ses compagnons de lutte.
En principe l’on s’attendait à ce que FAUX GIL donne la preuve de sa popularité en recrutant, dès le départ des Fabre, de nouveaux collaborateurs dignes et capables de donner une présence réelle à ce parti. Rien !!!
Au contraire, il a longtemps trimé avant de se trouver quelques abrutis pour la plupart demi lettrés ou alors trop vieux, qu’il a finalement fait insérer dans le gouvernement de Faure Gnassingbé.
Jusqu’à présent, il n’a d’ailleurs pas été capable de trouver des compétences valables que Faure pourrait nommer à des postes d’ambassadeurs ou de directeurs généraux.
Au lieu de s’atteler à panser cette carence, il fait encore partir une bonne partie du résidu de membres qu’il lui restait. Quel est ce leader qui ne sait que se plumer de ses collaborateurs sans pour autant être capables de convaincre d’autres à le rejoindre ?
Gilchrist Olympio doit nécessairement avoir un problème majeur de management des hommes. Il semble qu’en tant que fils d’ancien Président, il soit tellement complexé au point de se donner l’illusion complète d’une aura qu’il n’a nulle part au Togo.
Comme l’attitude de tout enfant gâté par les privilèges, par la fécilité et par l’excès de confort depuis la naissance, Gilchrist Olympio a du mal à comprendre qu’en ce 21ème siècle, tout responsable, pour se faire respecter et convaincre, doit nécessairement développer les qualités d’un bon leader et susciter l’admiration plutôt que la crainte.
Quelle intellectuelle affranchie pourrait, de nos jours, se confondre en courbettes sous un individu simplement parce qu’il est prince ?
Il faut être idiot pour le croire. Gilchrist Olympio, s’il tient réellement à exister politiquement au Togo, doit nécessairement sortir de son subconscient, les attitudes d’héritier, de fils de président à qui tout le monde doit naturellement voué un respect qu’il soit mérité ou non. Ce genre de conceptions des choses n’existe plus nulle part dans le monde.
La mentalité a beaucoup évolué de nos jours et le propre de tout grand homme est d’apprendre à traiter tout le monde de la même façon qu’il soit pauvre ou prince…..
Si, dans un simple parti politique, Gilchrist Olympio a développé une telle faiblesse de toujours diviser et exclure plutôt que de rassembler, que pourrait-il faire d’autre si jamais, par mégarde ou maladresse, le peuple venait à lui confier le pouvoir de gérer un Etat entier ?