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Interview de Habia Nicodème : « Je suis toujours membre fondateur de l’UFC parce qu’au yeux des militants de base, je suis leur représentant légitime »
Publié le dimanche 27 octobre 2013  |  AfreePress


© Autre presse
Nicodème Ayao Habia,l’ancien 5e Vice président de l’Union des forces de changement


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Togo - L’Union des forces de changement (UFC) traverse depuis quelques jours une zone de turbulence politique qui a eu pour conséquence l’exclusion de quatre des cadres de ce parti. Que s’est-il réellement passé au point de contraindre le bureau politique de l’UFC à décider l’exclusion de Tsimesse Gbéya, Nicodème Ayao Habia, Oré Djimon et Théophile Adjangba ?
L’ancien 5e Vice président de l’Union des forces de changement Nicodème Ayao Habia (photo), revient en détail sur les raisons de cette exclusion et sur l’avenir immédiat de ce groupe de militants remercié par leur parti après plus de deux décennies de lutte politique. Lire l’interview.

Afreepress : Honorable Nicodème Habia bonjour. Vous avez été officiellement exclu de l’UFC. Quel est votre sentiment ?

Nicodème Habia : Bonjour, vous venez de dire que j’ai été officiellement exclu de l’UFC, mais malheureusement je n’ai jusqu’à présent pas reçu de note officielle de mon parti me signifiant cette exclusion (rire). Je crois que je suis toujours membre fondateur de l’UFC parce qu’au yeux des militants de base, je suis leur représentant légitime.

Afreepress : Mais selon le bureau du parti vous avez été exclu. Dites-nous ce qui s’est passé au point que voutre parti en soit arrivé à prendre cette décision extrême ?

Nicodème Habia : Le groupe autour du président national a une position réellement figée. Je crois que ce groupe est prêt à liquider le parti au détriment de l’UNIR. Qu’est-ce que nous avons dit de si grave ? Nous avons simplement signifié au président national que nous n’étions plus prêts à accepter l’entrée de l’UFC au gouvernement. Nous avions déjà essayé avec sept ministres au gouvernement, mais nous avons été sanctionnés par le peuple, nous ne savons plus pour quelles raisons nous allons nous lancer dans cette même aventure, le mieux c’était de se retirer pour reconstruire notre parti et avoir l’onction de nos populations en vue des prochaines échéances.

Afreepress : Nicodème Habia et quatre de ses camarades de lutte ont été exclus de l’UFC, quel avenir politique pour ces gens-là ?

Nicodème Habia : Pourquoi quel avenir ? La lutte doit continuer et nous ne sommes pas de petits enfants, nous sommes de grands garçons et comme je viens de vous le dire, la base est avec nous et tout ce que le peuple togolais demande actuellement c’est le changement à la tête de l’État.

Nous serons là pour accompagner les autres à aller vers cet idéal qui est l’alternance politique au Togo.

Afreepress : Est-ce à dire que d’ici quelques semaines nous allons encore assister à la naissance du 102e parti politique du Togo regroupant les quatre exclus de l’UFC et leurs acolytes ?

Nicodème Habia : Il y a déjà tellement de partis politiques au Togo que je ne crois pas qu’on aura encore besoin de créer un autre parti politique. Nous n’avons pas besoin de créer un parti pour mener une lutte aux côtés des autres partis politiques. Ce qui nous importe aujourd’hui, c’est l’alternance politique dans le pays et nous sommes là pour accompagner tous ceux qui se battent pour cette alternance politique.

Afreepress : D’aucuns disent que c’est plutôt parce que vous n’avez pas été nommés ministres au gouvernement que vous demandez que l’UFC n’y participe pas.

Nicodème Habia : Nous faisons une lutte en faveur du peuple. Nous avions eu sept ministres dans le précédent gouvernement et nous n’avions pas pu changer quoi que ce soit, ce n’est pas avec trois ministres que nous ferions quelque chose aujourd’hui. Nous disons tout simplement que l’UFC n’a pas besoin d’aller au gouvernement.

Les gens nous appellent chaque jour et les coordinateurs du parti s’organisent pour trouver une solution à ce problème. Tout ce que nous voulons, c’est de ramener l’apaisement au sein de ce parti et avec la volonté, rien n’est impossible.

Afreepress : Vous qui professez tant le besoin d’une alternance dans le pays, s’il vous était donné de soutenir un candidat unique de l’opposition en 2015, qui préféreriez-vous ?

Nicodème Habia : Je préférerais un candidat unique qui a l’onction de toute l’opposition togolaise.

Afreepress: Même si c’était Jean-Pierre Fabre ?

Nicodème Habia : Même si Agboyibo ou Gnininvi, je vais les soutenir (rire).

Propos recueillis par Olivier A.

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