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Priorité à la jeunesse de Tchaoudjo pour la gestion du transformateur électrique de KIDEOUDE
Publié le lundi 13 avril 2015  |  Togo News


© Autre presse par DR
Gnandé Djétéli, directeur général de la compagnie Energie Electrique du Togo (CEET)


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Le 26 Mars 2015 les Chefs d’Etat du Togo et du Benin ont inauguré à Kidéoudé (340 km de Lomé, préfecture de Tchaoudjo) le poste de transformation de Sokodé.

L’ouvrage, réalisé en 19 mois par une entreprise chinoise, s’étend sur près de 5 hectares. Il s’inscrit dans le cadre du programme d’extension et de sécurisation du réseau de transport électrique de la Communauté Electrique du Bénin (CEB). Sokodé, la ville oubliée !!! Sokodé la ville sacrifiée !!!

Mais enfin mieux vaut une fois que jamais. Pour une fois les projecteurs ont été braqués ce 26 Mars 2015 sur Sokodé parce que deux Chefs d’Etat y ont foulé le sol pour inaugurer une usine de transformation électrique ou tout simplement un poste de transformation électrique.

Enfin, pour une fois, les media ont pu parler de Sokodé, pour une fois, on a pensé installer un projet d’une telle importance (un projet financé par un prêt concessionnel de 12 milliards de Fcfa) aux abords de Sokodé pour assurer une meilleure couverture électrique des régions septentrionales du Togo et du Bénin. Outre le fait que ce projet revêt une importance économique et stratégique pour les deux pays, lorsqu’un tel projet est installé dans une ville totalement sacrifiée pendant longtemps, il ne peut être qu’un événement.

Mais au-delà de l’inauguration d’un poste de transformation électrique se posent un certain nombre de défis qu’il importe de relever : la gestion de l’environnement, la sécurité des communautés et des travailleurs, mais aussi et surtout la participation active des populations locales à la gestion de ce projet.

Il n’est un secret pour personne que le taux de chômage de la jeunesse de Tchaoudjo est un des plus élevés de notre pays et l’installation de ce projet à Sokodé devrait pouvoir être une aubaine pour le Gouvernement togolais, si cela fait partie de ses objectifs, de garantir un certain nombre d’emplois au sein de ce projet aux populations locales, comme cela se fait dans la plupart des projets importants. Ceci permettrait de réduire le nombre écrasant de jeunes parfois qualifiés et sans emploi de cette préfecture. Ceci pourrait également permettre au Gouvernement de se racheter enfin de l’abandon et de l’oubli dont Tchaoudjo est victime.

Il convient de noter que de plus en plus de projets intègrent nécessairement les intérêts des populations riveraines ou locales dans la gestion des programmes, ainsi que leur participation active. C’est de plus en plus des exigences des textes des organisations internationales, panafricaines et régionales dont le Togo est membre.

A titre indicatif, on rappellera l’exigence contenue dans le plan d’action pour la mise en œuvre de la Directive de la CEDEAO sur l’harmonisation des principes directeurs et des politiques dans le secteur minier en annexe au Règlement C/REG. 3/5/9 du 27 mai 2009 relatif au développement des ressources minérales qui peut être applicable aux ressources énergétiques, qui engagent les Etats membres de la CEDEAO à promouvoir un processus participatif de formulation et de mise en œuvre de la politique minière en associant les communautés locales. Le Togo est signataire dudit Règlement.

De même, la même organisation, lors de la conférence régionale sur les grandes infrastructures hydrauliques qui s’est ténue à Ouagadougou (Burkina Faso) du 21 au 23 Janvier 2013, a demandé aux développeurs de projets de mettre en œuvre des processus qui intègrent les populations affectées comme acteurs, partenaires et bénéficiaires du projet.

Au niveau panafricain, la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, en son article 13, accompagnée de la jurisprudence de la Commission africaine (cas Endorois et cas Ogoni) (1986) vise directement le droit des citoyens de participer à la gestion des affaires publiques.

Enfin, au niveau mondial, la Déclaration de Rio, adoptée en 1992 sur l’environnement consacre en son Principe 10 la nécessité d’encourager notamment l’accès à l’information et la participation du public dans des projets.

Sur la base de tous ces dispositifs juridiques auxquels le Togo fait partie, il est lancé un appel au Gouvernement togolais afin que celui-ci garantisse la participation active élevée de la population locale en général et de la jeunesse de Tchaoudjo en particulier au programme du poste de transformation électrique qui vient d’être inauguré ce 26 Mars 2015.

C’est le lieu pour nous d’attirer l’attention des populations de Tchaoudjo et ses environs que les élections présidentielles approchant, il serait profitable d’en faire une priorité et de confronter les candidats à l’élection présidentielle du 25 Avril 2015 notamment par rapport à cette question.

Touré Sani

Toronto Canada

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