Togo - Prises en compte dans la politique nationale de la santé et intégrées comme programme de santé prioritaire dans le Plan National de Développement Sanitaire (PNDS) 2012-2015 du Togo, les Maladies non transmissible (MNT) représentent à ce jour, un nouveau défi en ce qui concerne la lutte pour l’amélioration de la santé et sont considérées non seulement comme un problème de santé publique mais aussi comme un problème économique et politique.
Selon les responsables du Programme de Lutte contre les Maladies Non Transmissibles (PNLMNT) au Togo, c’est environ 36 millions de personnes qui meurent de ces maladies dites non transmissibles par an dans le monde et que près de 80 % de ces décès surviennent dans les pays en développement et sont pour la plupart du temps, des décès précoces qui surviennent généralement avant l’âge de 60 ans. Ce qui donne une idée sur l’impact socio économique que ces décès précoces peuvent avoir sur les familles les communautés et par ricochet, sur la croissance économique des pays.
Les MNT sont par définition, non infectieuses et non-communicable entre personnes. Elles peuvent être des maladies chroniques de longue durée et à progression lente, ou elles peuvent mener vers une mort plus rapide comme certains types d’accidents vasculaires cérébraux (AVC). Les MNT comprennent : les maladies auto-immunes, l’hypertension artérielle, l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, les AVC, les cancers, l’asthme, le diabète ou encore les insuffisances rénales chroniques. Au Togo, selon les résultats de l’enquête nationale STEPS sur les facteurs de risque des maladies non transmissibles au Togo menées en 2010, la prévalence de l’hypertension artérielle est estimée à 19%, celle du diabète à 2,6% et du tabagisme à 10,4%. De plus 6,2% de la population sont obèses et 9 Togolais sur 10 consomment moins de cinq portions de fruits et ou de légumes journaliers recommandées par l’OMS.
A en croire le PNLMNT, là où le bas blesse est que 9 personnes sur 10 ignorent leur état d’hypertendu ou de diabétique et c’est là l’un des éléments qui expliquent le nombre de plus en plus élevé d’AVC rencontrés dans les formations sanitaires.
D’une manière générale, les quatre principales MNT sont le cancer, les maladies cardio vasculaires, le diabète et les maladies respiratoires chroniques. Les facteurs de risque communs à ces MNT sont entre autres le tabagisme, la consommation nocive d’alcool, l’inactivité physique, l’obésité et aussi une mauvaise alimentation. Le tabagisme, la diététique et l'inactivité physique mènent souvent à l’hypertension artérielle et à l'obésité, et à une augmentation du risque des MNT.
Cependant, la plupart des MNT sont considérées comme pouvant être prévenues parce qu’elles sont causées par des facteurs de risque modifiables. C’est pourquoi la population est invitée à adopter des comportements de vie sains afin de prévenir ces MNT et leurs complications.
Au rang de ces comportements sains, il faudra éviter de fumer du tabac, réduire la consommation d’alcool, pratiquer régulièrement une activité physique en occurrence 30 min de marche par jour, et entre autres faire un effort pour prendre les matins, un petit déjeuné sain composée de légumes à feuilles, de fruits frais, de céréales, ou encore de viande maigre et d'oléagineux produits localement. «En investissant à peine 1 à 3 dollars par personne et par an, les pays peuvent réduire considérablement la charge de morbidité et de mortalité due aux MNT. En 2015, chaque pays doit fixer des cibles nationales et appliquer des mesures d’un bon rapport coût-efficacité, faute de quoi des millions de personnes continueront à mourir prématurément», recommande par ailleurs l’Organisation Mondiale de la santé (OMS).