C’est une grande première pour l’Eglise catholique du Togo, dans le cadre d’un processus électoral dans ce pays, depuis la fin des sanctions diplomatiques infligées par la communauté internationale à Lomé, pour «déficit démocratique» entre 1993 et 2007.
Avec l’onction de la CET (Commission épiscopale du Togo), la CEJP (Commission épiscopale Justice et Paix) qui envoie habituellement ses propres observateurs sur le terrain dans le cadre de tout scrutin organisé sur le sol togolais, s’abstient de toute mission d’observation cette année 2015. Trois raisons fondamentales justifient une telle prise de position.
D’abord, la non-publication de son Rapport 2010 (autour de la présidentielle contestée de cette année-là), ensuite la non-opérationnalisation des 68 recommandations de la CVJR qui a été dirigée par un prélat, en la personne de l’évêque d’Atakpamé, Mgr N. Barrigah.
Et enfin la non-opérationnalisation des réformes constitutionnelles et institutionnelles recommandées depuis août 2006 par l’APG (Accord politique global qui a apaisé un Togo qui venait d’être meurtri par la violente présidentielle de 2005).
En 2010, la CEJP avait vécu un interminable feuilleton de divergences internes qui ne l’ont jamais amenée à publier les résultats de son observation de la présidentielle d’il y a 5 ans. Des critiques ouvertes l’avaient même accusée de cacher des «non-dits» sur le scrutin qui a accordé à Faure Gnassingbé son second quinquennat.
La publication en exclusivité par le confrère « Afriscoop.com » de ce fameux Rapport enlèvera tout bien-fondé à ces critiques qui ont eu la vie dure. Il relève de ce Rapport que les conditions dans lesquelles le processus électoral 2010 a été déroulé du début à la fin, ne permettent pas de proclamer un vainqueur crédible, soulignait ce travail de la CEJP, sans jamais avancer le nom «d’un vainqueur de la présidentielle 2010 ».
![](http://news.aLome.com/img_photos/M/IMG_9968copy.jpg")
.jpg)